La loi sur l’égalité réelle a été adoptée par les députés il y a une quinzaine de jours ; au tour des sénateurs d’en débattre. L’égalité réelle entre les Outre-mer et la Métropole : selon les Réunionnais interrogés, c’est loin d’être le cas.
"J’ai la famille en Métropole, quand ils viennent ici, ils sont un peu choqués", relate Vanessa.
L’égalité réelle, une belle idée, mais cette femme attend du concret, notamment concernant sur le prix de sa connexion internet et téléphone. "Na certains abonnements que lé pa cher. Mais, ici, franchement, il faut avoir de l’argent".
Pour les Réunionnais rencontrés cet après-midi, l’inégalité se ressent tous les jours sur le ticket de caisse.
"3,35 euros pour les céréales, le pâté, tout ça là, c’est cher quand même. Il faut bien faire le choix dans tout ça, et prendre sak lé moin cher, sinon on arrive pas".
Un constat partagé par cet homme : "Tout ce qui dit alimentaire, et couche pour enfants, les prix sont pas pareils. Je dirais pas le double, mais au moins 20 % d’écart."
À cela il faut rajouter une situation sociale bien plus préoccupante que dans l’Hexagone, avec un taux de chômage d’environ 25 %. Et les jeunes sont encore plus touchés, avec plus de 50 %.
"Na trop d’ban jeunes ici que na point de travail". "De l’emploi il en faudrait à La Réunion, surtout pour les jeunes. C’est dommage qu’ils soient obligés de partir en Métropole pour se former".
"Il y en a pour qui la vie est moins chère, parce qu’ils gagnent beaucoup plus en tant que fonctionnaires, même si je n’ai rien contre eux. Dans l’île, il y a le RSA, les minima sociaux... On ne peut pas vivre de la même manière".
Tout le monde ne peut pas voyager : "Même s’il y a la continuité territoriale qui peut nous aider directement, pour nous qui sommes à 4, c’est environ 3 400 euros de billets d’avion".