Ce lundi est marqué par la journée mondiale du refus de la misère. Voici des chiffres pour comprendre : l’étendue, les causes et l’évolution de la pauvreté à La Réunion.
À La Réunion, 42% de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté, cela représente 343 000 personnes. Et c’est un taux quatre fois plus élevé qu’en métropole.
La Réunion compte autant de personnes vivant sous le seuil de pauvreté que le département des Bouches-du-Rhône, un département qui est pourtant trois fois plus peuplé.
Le seuil de pauvreté : c’est un niveau de revenu en-dessous duquel un ménage est considéré comme pauvre. En France, ce seuil représente 60% du revenu médian.
En 2014 : selon l’INSEE, ce revenu médian s’établissait à 1679 euros par mois. La moitié de la population gagne plus, la moitié gagne moins...
Le seuil de pauvreté - 60% - correspond donc à 1008 euros par mois pour une personne seule.
Cette précarité touche particulièrement les jeunes et les personnes âgées
144 000 enfants vivent sous le seuil de pauvreté à la Réunion.
La pauvreté croît avec la taille de la famille. Un tiers des ménages concernés comptent au moins 4 personnes.
L’absence d’emploi : c’est la raison principale à l’origine de la précarité (30% de chômage en moyenne à La Réunion, 60% chez les jeunes).
2 enfants sur 5 vivent avec des parents sans emploi. Et travailler ne met pas toujours à l’abri puisqu’un tiers des personnes ayant un emploi vivent sous le seuil de pauvreté national.
En 1970, le revenu par habitant s’établissait à moins de 300 euros soit 17% du niveau national. En 2010 : la situation s’améliore même si l’inégalité persiste, le revenu par habitant des Réunionnais représente en moyenne 80% du niveau national. Reste à savoir si d’ici quelques années ces inégalités s’effaceront.