Les députés examinent le projet de loi sur l’Égalité réelle en Outre-Mer actuellement.
Le projet de sur l’Égalité réelle en Outre-Mer est actuellement sur les bureaux des membres de l’Assemblé nationale. Une étape primordiale après celle de la consultation en ligne de la population.
Il y a eu en tout 10 643 visites sur le site. Ce qui représente 0,387% de la population ultramarine (2 750 000 personnes). L’on compte aussi 1 829 contributions écrites en 6 semaines.
Pour la ministre des Outre-Mer, instigatrice du projet, Éricka Bareigts, c’est une réussite car : "ces chiffres témoignent de l’intérêt autour de ce projet de loi". Elle explique qu’il s’agit d’un exercice difficile et d’une nouvelle pratique - une première - qu’il faut encourager.
La plupart des avis laissés sur le site internet dédié viennent d’Île de France (26%). Il s’agit là de la diaspora ultramarine installée en région parisienne.
Puis vient La Réunion (17%), la Guadeloupe (13%), la Martinique (10%) et la Polynésie française (7%). Les autres régions sont sous les 5%.
Les contributions apportées traitent principalement de l’emploi, l’éducation, l’économie, la santé, le logement et l’environnement.
Les trois grands thèmes mis en avant lors de cette consultation étaient la vie chère, la coopération régionale et la mobilité : les 3 préoccupations qui ont nourri le texte selon Éricka Bareigts.
La ministre des Outre-Mer envisage d’intégrer à la loi les mesures proposées par les internautes. Par exemple, pour la vie chère, un amendement prévoit d’élargir l’aide au fret "pour alléger le coût des produits" ou encore donner le pouvoir au ministère des Outre-Mer de saisir l’Autorité de la concurrence.
En matière de mobilité, « on va accompagner les jeunes se former en métropole, jusqu’à leur retour dans leur territoire », a expliqué la ministre. L’objectif c’est d’éviter de créer « une diaspora ultramarine » et que des territoires se vident de leurs forces vives.
L’Assemblée Nationale examine tout cela en ce moment. Le changement ne serait toutefois pas forcément pour tout de suite. L’État se donne 10 ou 20 ans pour réduire les écarts de développement entre les populations d’outre-mer et de métropole.