Les professionnels du tourisme dénonçant la concurrence déloyale de l’offre d’hébergement non déclarés, l’Ile de La Réunion Tourisme s’est donné comme objectif de faire un état des lieux de la situation, et de traquer les locations marrons dans l’île.
Dans son établissement de l’Hermitage, Yves Sculier, président de l’association de Défense des indépendants du tourisme (Défit), consulte les annonces d’hébergements.
Parmi les offres proposées, il est difficile selon lui de déterminer les locations marrons de celles proposées par les professionnels.
"Là on ne peut pas savoir si la personne déclare ou pas son activité en tant que revenu complémentaire, ou alors en tant qu’activité principale. Ces aux services des impôts, ou à la rigueur à la répression des fraudes, de faire une enquête, pour voir qui versent des taxes de séjour en mairie".
C’est la raison pour laquelle l’Ile de la Réunion Tourisme (IRT) souhaite traquer les fraudeurs qui profitent de leur campagne de promotion.
Pour Willy Ethève, directeur de l’IRT, il s’agit de concurrence déloyale. Il s’était exprimé sur ce sujet comme invité du 19h d’Antenne Réunion.
Pour les hôteliers, les locations marrons ne répondent pas à un manque d’hébergement sur le département, tient à rectifier Yves Sculier. "Nous sommes tous très loin – aussi bien les hôteliers que les gîtes ou les locations saisonnières – de remplir nos structures à un taux raisonnable".
La location saisonnière doit être une activité déclarée en mairie et au fisc. Selon l’IRT, en 2015, un millier d’hébergement n’était pas recensé.