Une nouvelle casquette pour les facteurs de Saint-Benoît : protecteur des gramounes ! Les proxi vigies entrent en service, avec un dispositif expérimental en partenariat avec le Centre communal d’action sociale (CCAS) de la commune.
7 "Proxi-vigie" à Saint-Benoît
Depuis lundi à Saint-Benoît, 7 facteurs au total accomplissent une nouvelle mission : rendre visite une fois par semaine à une personne âgée isolée, afin de recréer un lien social.
C’est un dispositif expérimental mis en place à travers un partenariat avec le Centre communal d’action social (CCAS) et La Poste de La Réunion, qui a été concrétisé ce jeudi 14 avril. La signature du premier contrat de "proxi-vigie" a été effectuée entre Daniel Huet, le vice-président du CCAS, et Christian Fournel, directeur adjoint Courrier Colis de La Poste.
Âgée de 77 ans, Marie-Thérèse Zelmar vit seule. Pour elle, ces visites sont précieuses. "Tous les jours je le vois, seulement, aujourd’hui c’est spécial ! Moin lé très content, mi attendé pas que le facteur noré été lui ! Quelque fois quand ou n’a pas de visite, le moral ça va pas du tout ".
C’est le facteur Jean-Patrick Baraka qui est chargé de rendre visite à Marie-Thérèse une fois par semaine. Une mission qui le réjouit. Il a l’habitude de s’entretenir avec les habitants.
"C’est une bonne idée, car le facteur c’est la personne qui rencontre les gens tous les jours".
Ce dispositif concerne pour l’instant dix seniors à Saint-Benoît
Un lien de proximité naturel
Au travers de leur tournée, les agents connaissent déjà ces personnes, le plus souvent des seniors isolés. Il s’agit donc d’un lien de proximité naturel.
Qu’ils distribuent du courrier ou pas, les facteurs remplissent un bordereau afin de noter si les publics identifiés comme fragile vont bien, si les personnes se trouvent à leur domicile lors de leur visite de prévention, etc.
Un dispositif expérimental de 3 000 euros par an
Toutes ces informations seront remontées au CCAS afin de prendre les mesures nécessaires, que ce soit pour "détecter les attentes spécifiques d’une personne, et, en cas de besoin, de donner l’alerte", indique La Poste.
Le coût de ce dispositif expérimental, évalué à 3 000 euros par an, est supporté par le CAS.