Toujours pas d’issue dans le conflit social qui oppose l’intersyndicale du BTP au patronat. Les deux dernières journées ont été marquées par des opérations coup de poing à Saint-Paul et au Port : des barrages routiers qui ont provoqué des embouteillages importants. Aucune sortie de crise en vue, les premiers barrages ont été installés par les grévises aux alentours de 6h00 dans l’Ouest.
Depuis 6 heures ce matin, des barrages filtrants sont en cours en direction du Port :
-Sur la RN7 giratoire de Cambaie
-Sur la RN 1001 giratoire Vilebrequins
L’accès au Port Est sur la RN1 depuis le giratoire du Capitaine Le Bourg et sur la RN4 depuis le giratoire Tamatave est fermé jusqu’à nouvel ordre.
Des perturbations sont à prévoir dans ces secteurs, il est demandé aux usagers de les éviter dans la mesure du possible.
Les négociations sont au point mort Aucun accord n’a été trouvé entre l’intersyndicale du BTP et le patronat. Le secteur d’activité entre dans sa 7ème journée de grève.
Depuis mardi, les grévistes ont durci leur mouvement. Ces deux derniers jours, dès le matin - après une assemblée générale de syndicalistes - des points névralgiques du réseau routier ont été bloqués par les manifestants.
L’impact s’est fait ressentir sur les routes mais aussi au coeur de la ville du Port où deux barrages étaient dressés. Les commerçants de la commune déplorent notamment plusieurs milliers d’euros de perte en quelques jours.
Les chantiers du BTP où certains continuent à travailler souffrent aussi puisque ces ouvriers n’auront bientôt plus de matériaux pour avancer - le tout étant bloqué par les grévistes.
Les transporteurs qui se disent lésés par la situation ont déjà assuré qu’ils ne "resteraient pas les bras croisés."
Les dockers ont eux montré leur soutien dès mercredi suite à une assemblée générale de la CGTR Ports & Docks qui a arrêté l’activité sur l’enceinte portuaire.
L’ultimatum du patronat
Une réunion de négociations était prévue ce mardi après-midi à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi à Saint-Denis entre le patronat et l’intersyndicale.
Mais la FRBTP (Fédération réunionnaise du bâtiment et travaux publics) a refusé de venir pour autre chose que la signature d’un accord basé sur la dernière proposition d’une augmentation de 1% des salaires.
6 heures de discussions en vain
Dès mardi soir, les tensions sont fortes à la sortie d’une médiation à la préfecture. De 17 heures à 23 heures, les représentants de l’État ont reçu tour à tour le patronat puis l’intersyndicale avant une troisième phase de discussion avec l’ensemble des parties.
Mais les deux camps qui s’opposent sortent de la préfecture frustrés. Le patronat a revu sa proposition d’augmentation des salaires de 0,8% à 1% - et refuse maintenant de bouger. L’intersyndicale a baissé ses revendications de 3 à 2,9%.