Les conséquences économiques du mouvement social dans le Bâtiment et travaux publics (BTP) pèsent chaque jour un peu plus lourd dans la ville du Port. Dans le centre-ville, les commerçants accusent le coup.
Un chiffre d’affaires réduit de moitié pour certains commerçants
Au 6e jour de grève dans le BTP, le mouvement s’étend aux dockers et à la région ouest. L’échec des négociations et la poursuite de la grève est une mauvaise nouvelle pour les commerçants du port.
Des commerces désertés, et des commerçants portois qui annoncent un chiffre d’affaires en baisse de 20 à 50 % depuis le début du conflit.
Dans ce salon de coiffure, c’est la soupe à la grimace pour la gérante et ses employés. Elle estime leur pertes à plus de 4 000 euros depuis le début des blocages.
"Les grévistes nous prennent en otage"
"Les clients annulent, et le personnel arrive en retard, ou ne viennent pas, car ils ne peuvent pas passer. Donc ils rentrent chez eux. Les grévistes nous prennent en otage, mais ce n’est pas nous les responsables. Ils devraient plutôt prendre en otage les hommes politiques. Mais pas nous. Nous on a besoin de bosser, de faire du chiffre, de vivre, et de payer nos salariés !"
Un constat partagé dans cette pharmacie, où, selon ce responsable, l’activité de l’entreprise a diminué de moitié depuis le début de la grève.
"Des fournisseurs qui nous ont appelé pour décaler les livraisons"
"Nous avons dû venir très tôt ce matin pour éviter les bouchons. On a même des livraisons qui n’ont pas du tout été faites aujourd’hui. Nous avons des fournisseurs qui nous ont appelé pour décaler les livraisons. Soit pour demain ou après-demain par rapport à la suite donnée à cette grève. Ceux qui ont pu livrer aujourd’hui avaient pratiquement deux heures de retard. Et on ne voit pas du tout de patients aujourd’hui".
Déçus d’avoir appris la poursuite de la grève, les commerçants du Port devront de nouveau prendre leurs dispositions demain matin pour arriver à l’heure au travail.