Aucun accord trouvé entre les syndicats et le patronat du secteur du BTP. Un 5ème jour de grève s’annonce demain.
Les négociations sont au point mort dans le BTP. Les syndicats et le patronat sont sortis sur le même constat après les négociations qui se sont déroulées ce lundi après-midi dans les locaux de la Dieccte (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi).
Après seulement 45 minutes de discussions, l’intersyndicale quitte la salle des négociations.
Jacky Balmine, porte parole de l’intersyndicale, et secrétaire général de la CGTR BTP, déclare : "On nous dit la proposition : 0,8% à compter d’avril et si les petits qu’on est ne sont pas d’accords, c’est 0,4% par recommandation patronale."
Du côté du patronat, Bernard Siriex, président de la Fédération réunionnaise du BTP explique : "Nous sommes arrivés en disant que c’est notre dernière proposition. Aujourd’hui, augmenter une part des salariés qui sont en actif, oui. Mais si c’est pour en mettre 2 000 dehors demain, ça ne sert à rien. Je préférerais créer de l’emploi, embaucher des chômeurs qui seraient d’accords pour cette augmentation."
Le secteur d’activité est à l’arrêt depuis mercredi dernier (soit 5 jours ouvrés) : l’intersyndicale et le patronat s’affrontent au sujet des salaires.
Lors d’une assemblée générale ce lundi matin devant les grilles de la GTOI, l’intersyndicale a décidé de l’étendue de ses actions. Les syndicats se sont rendus sur les chantiers pour évoquer la situation avec ceux qui travaillent encore et ont réalisé des blocages.
Les négociations se sont arrêtées vendredi. La proposition d’augmentation rétroactive de salaire de 0,4 % au 1er janvier 2016, puis d’une deuxième hausse de 0,2 % à partir d’avril, et d’une nouvelle hausse en octobre n’a pas convaincu les syndicats. Pour rappel, ces derniers réclament une augmentation de 3 %. Une demande identique à celle réalisée dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (Nao).
Parmi les conséquences de la grève du BTP, d’importants embouteillages ont été ressentis vendredi matin dans l’Ouest de l’île et plus précisément à La Possession et au Port. Plusieurs points stratégiques ont été bloqués par les professionnels du BTP en colère.
Au mois de mars, les organisations patronales ont indiqué qu’elles ne souhaitaient pas envisager une revalorisation salariale, en raison d’un contexte économique défavorable. Mais les syndicats restent déterminés à obtenir gain de cause.