Des filets anti-requins, la confiance retrouvée et l’activité qui repart à la hausse depuis quelques semaines.
Depuis la mise en place des filets anti-requins ces derniers mois, l’activité du surf reprend petit-à-petit après des années d’asphyxie à cause de la crise requin et des attaques de squales.
Sur la plage des Roches Noires, les écoles de surf font leur retour.
Stéphane Lescarret, moniteur à l’École de Surf de La Réunion explique : "Les surfeurs, les parents, les enfants, tout le monde est de retour. C’est vraiment la folie. J’ai des appels tous les jours : entre 50 et 100 appels par jour. On sent qu’il y avait une cocotte-minute sous pression pendant 5 ans et que là, toute la pression s’est relâchée avec l’arrivée des filets."
Une reprise de l’activité qui remet le sourire aux acteurs du secteur qui ont connu de lourdes pertes ces dernières années. Stéphane Lescarret et son associé ont perdu quelques 200 000 euros depuis la crise requin.
"On a fermé l’activité surf. On a essayé comme on pouvait : j’ai fait du chantier, du panneau solaire, de la rénovation de toit, des choses qui n’avaient rien à voir pour essayer d’alimenter la société qui elle continuait à avoir des frais de crédits", précise-t-il.
Sur le Port de Saint-Gilles, Jean-Charles Bray tient une boutique qui pendant cinq ans a dû remplacer les planches de surf et de bodyboard par les trottinettes et autres accessoires : "Dès la mise en place du premier filet de Boucan Canot, la reprise a été nette et voire incroyable à tel point qu’on avait pas anticipé cette demande de matériel qu’on a eu", déclare Jean-Charles Bray, gérant "Bourbon Marine" à Saint-Gilles.
Sur l’esplanade de Boucan Canot, les restaurants font à nouveau salle comble. Certains ont dû embaucher de nouveaux employés pour assurer les services maintenant que les baigneurs ont de nouveau pris d’assaut la plage.
L’économie repart autour des plages et dans les stations balnéaires et il faudra encore quelques temps pour réparer l’image écornée de La Réunion.