Au deuxième jour de grève dans le BTP, Bernard Siriex, président de la FRBTP, est venu exprimer la position du patronat en direct sur le plateau du 12h30 d’Antenne Réunion.
Des syndicats en colère, 0 % d’augmentation annoncée avant même la tenue des négociations annuelles obligatoires (NAO). Le président de la fédératation réunionnaise du BTP (FRBTP) a souhaité dans un premier temps rectifier le chiffre concernant l’augmentation proposée.
"L’augmentation n’est pas de zéro pour cent. Elle est de 1,07 % plus 0 %, puisque nous avions attribué 1,07 % à la fin de l’année dernière, dans les négociations de mutuelle. L’accord minimum et l’accord que nous avons donné à nos salariés est donc de 1,07 % de plus".
"L’activité du BTP est complètement en crise"
Du côté des syndicats, ils estiment que le patronat est venu à la table des négociations, sans avoir rien à négocier. Bernard Siriex évoque l’absence de possibilité, et non pas de volonté.
"Ce n’est pas que l’on ne veut pas, c’est que l’on ne peut pas. Aujourd’hui, l’activité du BTP est complètement en crise. Nous avons un chiffre d’affaires en dégringolade complète. Je suis venu pour rétablir des vérités. On nous dit que nous avons le Cice qui nous compense. Mais ce Cice a été attribué à La Réunion au détriment de charges sociales. Aujourd’hui, nous avons toujours un écart qui est de 2,6 %, qui nous coûte à la profession, dans la branche BTP, 8,3 millions d’euros".
D’un coté est évoqué des entreprises en difficulté. Les syndicats eux, mettent en avant des salariés qui s’appauvrissent dans un contexte de pression fiscale. Se pose la question de la place restante à la discussion.
"Nous perdons des entreprises tous les ans. Trois au minimum par semaine, 25 depuis le début de l’année, ce qui entraîne déjà des pertes d’emploi. La demande de 3 % d’augmentation est irréaliste."
Retrouvez l’intégralité de l’interview de Bernard Siriex, président de la FRBTP, dans la vidéo ci-jointe.