Dans la rue ce matin à Saint-Denis, il n’y avait qu’un seul syndicat mobilisé. Force ouvrière a maintenu son défilé. 90 personnes ont été comptées par la police, 250 selon l’organisation syndicale.
Faible mobilisation ce matin
"Une seule solution, la manifestation !" : un slogan qui pourrait bientôt faire partie du passé. En effet, selon les organisations syndicales, il est de plus en plus difficile de mobiliser les personnes. Mais, pour Nelson Techer, de la branche Santé - Force Ouvrière (FO), il n’est pas question de renoncer.
"Pour l’instant peut-être, on est 200 ou 250. Le souci, c’est que premièrement, nous sommes en vacances. Au niveau de la santé, la plupart des gens sont réquisitionnés. Toute manifestation est efficace. Nous avons vu l’année dernière qu’une petite manifestation au GHER a permis de faire avancer de nombreux dossiers".
En ce qui concerne les autres représentants syndicaux, d’autres paramètres pourraient expliquer cette faible mobilisation. "Il semblerait que l’on manifeste moins sous un gouvernement socialiste, que sous la droite. Peut-être aussi parce que nous devenons plus individualistes, et que les personnes ne croient plus aux syndicats" estime Stéphane Checkouri, responsable du syndicat Saiper.
Une autre raison avancée par Jean-Luc Pradel, président du Snalc : " L’un des premières raisons est que les dates qui sont évidemment en semaine obligent les gens à faire grève. Et, actuellement, avec les salaires, ils sont très attentifs pour ne pas perdre une journée".
Eux prévoyaient très peu de manifestants aujourd’hui. Alors, au sein de la Confédération générale du travail de La Réunion (CGTR), les représentants ont choisi de ne pas descendre dans la rue.
"Difficile de mobiliser pendant les congés scolaires"
"Nous savons que, lors des congés scolaires, il est extrêmement difficile de mobiliser. Une grève de la fonction publique où les personnels de l’Éducation nationale ne sont pas là, fait que pour nous, c’était une manifestation qui était vouée à l’échec", souligne Pierrick Olivier, CGTR – Fonction publique.
Rassemblés au niveau de l’ancienne gare routière, le cortège défile ensuite jusqu’à la préfecture pour faire entendre leur revendication, portant cette fois-ci sur une augmentation des salaires.