Les fruits colorés de La Réunion ne sont pas recherchés que sur l’île. En effet, leur exportation vers le national et l’international est courante. Cependant, ces derniers temps, l’export des fruits réunionnais est en perte de vitesse.
Bien que des fruits tel que l’ananas semblent avoir une bonne production sur l’île comme le dit un producteur "là l’ananas monte bien", il faut quand même admettre que leur exportation est en baisse.
Des agriculteurs dépités
Acheté 1,20 euros le kilo aux planteurs, l’ananas est revendu quatre à cinq euros pièce en Métropole. Dépité après cinq ans dans l’export, Dominique a réorienté sa production vers le marché local.
Il confie : "C’est parce qu’on ne gagne rien du tout. À travailler comme je travaille tous les jours et ne rien avoir en retour."
Ce dernier estime que si on met en valeur la production, il y aura de l’ananas."Nous on peut les faire et les fournir."
L’ananas victoria, le letchi, la mangue ou même le fruit de la passion sont reconnu pour leurs qualités gustatives et sont prisées sur le marché national et international.
Augmentation de 90 centimes
Mais, en une dizaine d’années, la Chambre Verte explique que le coût d’acheminement vers la Métropole a augmenté de 90 centimes. Cela s’explique notamment à cause de la taxe surcharge fioul.
Membre de la Chambre d’Agriculture, Jean-Paul Pajaniaye explique : "L’Espagne finance tous les frais de l’export pour les fruits et pour les producteurs. On ne demande pas énormément de baisser."
1 900 tonnes d’ananas exportés
Selon lui il faudrait que les producteurs gagnent un surplus d’environ 20 centimes par kilo, notamment pour l’ananas en ce moment. Pour exemple, en deux ans l’exportation d’ananas est passé de 2 300 tonnes à 1 900 tonnes.
La Chambre Verte en appelle à la responsabilité du préfet, des présidents des Chambres consulaires, du président du Conseil régional et de la présidente du Conseil départemental, pour soutenir les agriculteurs et relancer l’économie locale.