Le plan d’urgence de François Hollande est très attendu dans notre département. Pour le chef de l’État, c’est là sa dernière chance pour inverser la courbe du chômage.
134 610 demandeurs d’emploi à La Réunion
Ils sont un peu plus de 134 610 demandeurs d’emplois inscrits en catégorie A à Pôle emploi dans notre département (chiffres de fin novembre 2015). Le changement ils l’attendent de pied ferme. Ils représentent près d’un tiers de la population active.
Les demandeurs d’emplois sont au cœur des annonces effectuées ce lundi par le président de la République.
"Il ne faut pas baisser les bras"
Ils sont tiraillés entre résignation et persévérance. "Lorsque l’on cherche du travail tous les jours, c’est un peu comme un échec. Tous les jours c’est pareil, il ne faut pas baisser les bras. Il ne faut pas non plus oublier d’aller voir directement les entreprises".
Déposer des CV, répondre à des offres, ou se rendre à Pôle emploi. Les gestes sont souvent les mêmes mais il faut persévérer. Durant des mois, voire des années, avant que l’attente soit couronnée de succès.
"Les patrons ne donnent pas toujours leur chance aux jeunes"
Les jeunes sont particulièrement touchés par le chômage. Ils pointent du doigt un problème : on leur demande toujours de l’expérience. "Il y a des jeunes qui veulent vraiment travailler, mais les patrons ne leur donnent pas de chance", estime l’un d’entre eux.
Arriver à exercer un premier emploi est une barrière difficilement franchissable pour certain. C’est ce que vit cette jeune femme : "Je viens de faire mon inscription à Pôle emploi. Et, quand on regarde mon profil, après il n’y a pas grand chose."
"Donner aux entreprises la possibilité de travailler"
Si l’État met en place les politiques, ce sont les entreprises qui la plupart du temps embauchent ou pas.
La priorité pour beaucoup de chômeurs est donc d’aider les petites et moyennes entreprises (PME).
"Le problème à La Réunion, ce qui manque, c’est qu’on donne la possibilité aux entreprises de travailler. C’est-à-dire qu’il y a les contrats, il y a les chantiers, il y a de l’argent... Mais il n’y a pas de travail. Donc, M. le président de la République, ou ceux qui sont à la Région, pensez aux petites entreprises qui veulent travailler".