Alors que la loi pour le mariage pour tous remonte à près de 3 ans, l’homosexualité n’est pas toujours bien acceptée dans la société réunionnaise.
L’homosexualité, une épreuve au quotidien
Vivre son homosexualité normalement a été une épreuve pour celle qu’on appellera Julia.
Harcelée, rejetée... aujourd’hui, elle est prise en charge par l’association le Refuge. Âgée d’une trentaine d’années, Julia a déjà pensé au suicide.
"Sans soutien de la famille vous pouvez vous retrouver à la rue"
"Moi aussi j’ai vécu ça. C’est très difficile pour un jeune de surmonter ça. D’autant plus que si vous n’avez pas de soutien au niveau de votre famille vous vous retrouvez dans la rue, tout seul, sans personne avec qui pouvoir parler. C’est vrai que l’entourage dans votre quartier, qui fait que vous rabaisser, c’est très compliqué".
Pour Stéphane Ducamp, de l’assocationOriZon, "l’homophobie, c’est refuser la présence de quelqu’un. On sous-entend qu’il a une orientation sexuelle différente ou une identité de genre différente. Les gens ont tendance à repousser ou à exclure".
Antenne Réunion et LINFO.re vous ont demandé votre opinion. Vous avez été très nombreux à réagir.
À la question : "L’homosexualité est-elle bien acceptée à La Réunion ?", vous avez répondu :
Oui : 16 %
Non : 76 %
Sans opinion : 8 %
Un sujet qui reste tabou
Dans la rue, l’homosexualité reste un sujet tabou pour certaines personnes. Celles et ceux qui acceptent de s’exprimer affirment que les mentalités n’ont pas évolué à la Réunion.
"Les homosexuels sont comme nous, ils sont humains aussi"
"La mentalité n’a pas changé dans l’île. C’est toujours un problème vu que on se fait toujours insulter dans la rue. Franchement, c’est vraiment dommage. Ces gens-là sont comme nous, ils sont humains aussi. Ils ont la même mentalité que nous, c’est simplement un choix de vie".
"Un sujet encore mal connu à La Réunion"
Pour le psycho-sociologue Lubin Budel, vivre son homosexualité dans une île peut parfois être difficile.
"L’homosexualité est un sujet à La Réunion qui est encore mal connu, mal vécu. Et surtout crée des problèmes à l’intérieur de certains quartiers, de certains groupes."
L’homosexualité n’est pas une maladie, et encore moins un phénomène de mode.
En 2016, il est encore difficile de faire accepter sa sexualité par la société.