À un peu plus de 3 mois du premier tour des élections régionales 2015, La Réunion compte près d’une dizaine de candidats qui ont déjà fait connaître leurs intentions. D’autres pourraient prochainement rejoindre la course.
L’union de la droite est-elle scellée ? Le centre va t-il s’allier ? La gauche saura-t-elle surmontée ses divisions ?
Autant de questions posées à 109 jours du premier tour des élections régionales.
A ce jour, 9 candidats sont officiellement déclarés mais d’autres élus ne cachent pas leurs ambitions.
Un trio de tête
Le sénateur et président sortant de la Région Réunion, Didier Robert, a été le premier à officialiser sa candidature. Il compte profiter de l’engouement dernière la vague bleue en mars pour voguer vers un deuxième mandat à la tête de la pyramide inversée. À noter que l’homme a été investi par l’UMP.
Sa stratégie est celle de l’union de la Droite : "Depuis une année, les droites et les centres se sont rassemblés autour de Didier Robert. Il y a eu dans un premier temps, la candidature de Nassimah Dindar aux Départementales. Il y a eu succès de la droite et du centre. Cette stratégie est prolongée par Didier Robert mais il doit en même temps adapter sa stratégie aux Régionales", explique Yvan Combeau, consultant politique.
Le député-maire de Saint-Leu avait à plusieurs reprises déclaré son intention de déloger le président actuel du Conseil régional. En mai, Thierry Robert a décidé d’officialiser sa candidature.
La députée Huguette Bello a annoncé son intention d’entrer dans la course aux Régionales le 24 avril dernier. Elle est à nouveau prête à faire face au scrutin un an après sa défaite au deuxième tour des Municipales à Saint-Paul.
Ces trois candidats dominent les sondages Abaksys pour Antenne Réunion/Le Quotidien/RTL Réunion.
Pas encore d’union à gauche
Puis, du côté du Parti Socialiste, il n’y a pas de candidat déclaré. Des rumeurs évoquent une alliance derrière Huguette Bello dès le premier tour. Pour l’instant, le Premier des socialistes pour les élections régionales, Gilbert Annette ne s’est pas prononcé officiellement sur une stratégie précise autre que celle de l’union.
D’ailleurs, l’unité pourrait ne pas être respectée avec une possible candidature de Patrick Lebreton, maire de Saint-Joseph, qui pourrait se présenter au premier tour avec le mouvement Le Progrès, dissident du Parti socialiste.
Yvan Combeau, consultant politique, évoque la situation à gauche : "elle se remobilise. On le voit bien dans les enquêtes d’opinion autour de personnalités comme Huguette Bello ou Patrick Lebreton. Mais elle ne présente pas un visage unie et il y aura probablement 2 à 3 candidatures de liste à se référer à la gauche."
Hors des grands partis, plusieurs candidats
Parmi les candidats déclarés, Jean-Hugues Ratenon sous l’impulsion du collectif Rezistans/ARCP, s’est décidé en fin mai de partir à la conquête de la Région Réunion.
Hugues Maillot du parti Debout La France est lui dans la course depuis la deuxième moitié du mois de juin lorsqu’il a dévoilé son programme.
Pour l’extrême-droite, Joseph Grondin portera les couleurs du Front national pour cette élection régionale.
Aniel Boyer de Nasion Renione fait lui aussi partie des prétendants. Le dernier à s’être manifesté est Jean-Yves Payet, un syndicaliste.
Il y a aussi ceux qui y pensent mais qui ne se sont pas déclarés. Comme Vanessa Miranville qui a assuré qu’elle serait présente avec son parti "Réunion en Action" mais n’a pas pour l’instant évoqué un souhait d’être en tête de liste.