Ce mardi 30 juin, vous dormirez une seconde de plus. La dernière minute de la journée sera prolongée d’une seconde. Objectif : faire coïncider les horloges atomiques avec la rotation de la Terre.
Durant la nuit du 30 juin au 1er juillet prochain, la minute entre 23h59 (heure de métropole) et minuit durera... 61 secondes. Cette seconde « intercalaire » est nécessaire pour "aligner le temps astronomique lié à la rotation irrégulière de la Terre au temps légal mesuré par un réseau d’horloges atomiques".
Cette petite seconde de sommeil supplémentaire a pour objectif de faire "coïncider le temps astronomique lié à la rotation irrégulière de la Terre avec le temps légal qui est lui extrêmement stable puisqu’il s’appuie sur un réseau de 400 horloges atomiques, dont 25 en France".
Les "Time Lords de Paris"
Comme l’explique l’Observatoire de Paris, "un accord international datant de 1972 prévoit que la différence avec le temps astronomique ne doit jamais dépasser une seconde... d’où la nécessité d’en intercaler quelques-unes".
Pour plus de précision concernant cette seconde intercalaire, il faut savoir que "la décision du changement est prise par un organisme international, le Service international de la rotation de la Terre et des systèmes de référence (IERS), implanté à l’Observatoire de Paris".
C’est cet organisme qui doit prévoir quand il va devenir nécessaire d’insérer une nouvelle seconde, et à quel moment le faire.
Mais ces "Time Lords français" n’auront peut-être plus à prendre cette décision longtemps car il y a - actuellement - "des discussions sur le maintien (ou pas) du couplage entre le temps universel (UTC) et la rotation de la Terre. Si les scientifiques décidaient de les désynchroniser, il n’y aurait alors plus besoin de rajouter les secondes en question... et l’échelle de temps de référence ne serait plus en harmonie complète avec le mouvement naturel de notre planète".
Une réunion aura lieu en novembre à Genève pour discuter de cette possibilité.