La visite Manuel Valls a lieu ce jeudi 11 et vendredi 12 juin 2015 à La Réunion. Le Premier ministre est attendu sur plusieurs points par Les Réunionnais, notamment les acteurs économiques, l’Intersyndicale, les professionnels du tourisme, ou les policiers.
Plus de souplesse pour les chefs d’entreprise
Deux jours avant son arrivée à La Réunion, Manuel Valls avait effectué une série d’annonces favorables aux entreprises, Avec 18 mesures pour favoriser l’emploi, pour un coût de 200 millions d’euros. Une bonne nouvelle pour les dirigeants, avec, à la clé, d’avantage de liberté.
En revanche, elles sont beaucoup moins bien perçues du côté des syndicats, qui parlent de mesurettes. Ils estiment que pour relancer vraiment l’emploi, il faudrait, plutôt prendre des mesures pour relancer la croissance, comme le souligne Paul Junot, président de la CFTC Réunion. "À partir du moment où nous n’avons pas d’activité économique qui pourra relancer la croissance, on pourra faire tous les bricolages du code du travail que l’on voudra mais on ne pourra pas embaucher pour autant".
Une destination en voie de marginalisation
Même si le développement du secteur touristique ne relève pas proprement parler de son champ de compétence, Manuel Valls sera néanmoins également sensibilisé sur la question de la visibilité, ou surtout du manque de visibilité de la destination Réunion par rapport à la concurrence internationale. À ce propos, Patrick Serveaux, s’était exprimé hier en direct du 12H30 d’Antenne Réunion. Le président de l’Île de la Réunion Tourisme (IRT) a notamment confié qu’il avait prévu lors de la visite de Valls de lui "faire un état des lieux ainsi qu’une présentation sur le secteur du tourisme. Nous en profiterons pour lui faire passer quelques messages" (…). Tout en ne cachant pas son inquiétude : "Notre destination est en train de se marginaliser, parce que nous ne sommes pas assez connectés par rapport au reste du monde".
Les forces de l’ordre ont récemment manifesté leur colère, déplorant un manque de moyens financiers comme humains à La Réunion. Les syndicats de policiers avaient manifesté leur mécontentement le 3 juin dernier à Saint-Denis, en distribuant des tracts et des messages de sensibilisation dans le chef-lieu. Parmi les sujets épineux, les effectifs, les avancements et la mutation. 200 fonctionnaires titulaires pour monter de grades patientent toujours pour évoluer dans leur carrière. Certains attendent depuis plus de 10 ans car les quotas ont été diminués à La Réunion.
Bonnet d’âne pour la réforme du collège
À l’appel de la FSU une manifestation est prévue ce jeudi devant les grilles de la préfecture. Marie Hélène Dor, la secrétaire départementale de la Fédération met en avant les revendications dans le monde de l’éducation, à savoir la réforme du collège. Tout en estimant que Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, est sourde a leurs demandes. "Nous savons tous que madame Najat Vallaud-Belkacem n’aime pas du tout ni le dialogue, ni les syndicats. Nous avons demandé une audience, mais nous n’y croyons pas du tout".