Député européen, Younous Omarjee, détaille le plan d’investissement de l’Europe pour La Réunion et évoque aussi son rapport avec la politique et les partis.
Invité dans le Journal Télévisé d’Antenne Réunion, le député européen Younous Omarjee s’exprime sur les sujets d’actualité liant La Réunion à l’Europe.
"L’engagement de l’Europe est d’environ 2,2 milliards d’euros. Ce n’était pas acquis d’avance car l’Europe est en crise. Nous aurons 2 milliards d’euros sur cette année et 1 milliard d’euros pour le Feder", déclare-t-il.
Le député ajoute : "Le parlement européen a voulu qu’il y ait une concentration des crédits sur des nouveaux objectifs. Il faut continuer à rattraper les retards mais aussi se préparer aux défis de demain : la recherche, l’innovation, le développement durable."
Quant à l’utilisation de ces fonds, Younous Omarjee rappelle : "C’est la responsabilité des collectivités locales et de la Région en particulier. Il leur appartient de définir leur stratégie de développement. Je constate que les conseillers régionaux ont fait le choix de concentrer 100 millions d’euros sur la Route du Littoral, 20% des crédits. or, il y a . Il faut une solution alternative. Nous devons veiller qu’un certain nombre de précautions soient prises concernant l’environnement et la bonne gestion de ces fonds."
Le député européen précise : "L’union européenne contrôle l’utilisation des fonds. Elle le contrôlera de plus en plus car il est constaté que dans des régions, il y a de la fraude. Cela porte un préjudice."
Il continue : "Le parquet européen pourra investiger de manière beaucoup plus renforcé pour que partout dans l’Europe, là où il y a des fraudes, cela soit sanctionné. La Réunion n’échappera pas à ces contrôles."
Younous Omarjee évoque la politique financière européenne : "Je suis député de gauche et j’assure le service après-vente du plan Juncker parce que la situation était que la croissance est faible, le chômage est massif, nous devons tout faire pour relancer l’investissement. C’est pourquoi que j’ai lancé un appel à l’ensemble des acteurs économiques pour qu’ils fassent connaître leurs propositions."
Il ajoute : "Il faut faire remonter les projets et il serait curieux que La Réunion ne fasse pas en direction de la banque européenne di’nvestissement. Quand la banque constatera, il ne cessent de pointer le manque d’investissement. Un recensement est à l’étude."
Au sujet de la convention canne, il déclare : "L’Europe intervient déjà. Il s’agit là d’aide nationale. Je veux dire que la décision de la disparition des quotas sucriers est intervenue en 2005. Aujourd’hui, personne ne peut dire quelle sera la décision de la commission européenne. Elle attend que la France adresse une demande argumentée. Manuel Valls a laissé entendre qu’elle sera déposée avant l’automne."
Interrogé sur une affiliation au PCR, il répond : "Je suis méfiant des partis politiques".