Ingreed Mercredi, Miss Réunion 2014, déplore l’objectification de la femme et les multiples agressions qu’elle a subi en quelques mois en tant que reine de beauté. Aziz Patel, le président du comité, répond à ces critiques.
"On m’a attrapé les fesses, on m’a saisi", rappelle Ingreed Mercredi. Miss Réunion 2014, raconte une agression sexuelle subi au Salon de l’Automobile. En représentation, elle se rendait aux toilettes lorsqu’elle a été bousculée et touchée par un homme qui s’est rapidement enfui.
La reine de beauté déplore un manque de soutien de la part du comité Miss Réunion. Elle déclare : "Je pense qu’il y aurait pu avoir un minimum de temps de réaction. Au lieu de dire : ’C’est une main aux fesses, ça arrive à tout le monde !’
Un commentaire face auquel elle s’insurge : "Non ! La femme n’est pas un objet sexuel ! Demandez aux hommes s’ils se prennent la main aux fesses !"
Ingreed Mercredi pointe du doigt le comportement du comité auquel elle a récemment adressé une lettre."Je suis une femme qui mène son combat. Je prendrais peut-être mon titre ou pas. Mais je ne serai pas une de plus à me taire sur des conditions qui sont inacceptables pour une femme de nos jours", assure-t-elle, ajoutant : "On nous dénigre en tant que femme."
De son côté, Aziz Patel, président du comité Miss Réunion assure que la situation n’est pas telle. "C’est injuste, le comité a toujours agit de la même façon avec toutes les Miss Réunion. Ces reproches n’ont aucun fondement."
Il revient sur l’incident au Salon de l’Automobile : "Il y a eu cette agression sexuelle à Paris en début octobre, cet individu qui lui a mis une main aux fesses s’est enfui, on a essayé de le retrouver, on n’a pas réussi. Moi, j’étais là, je l’ai soutenu psychologiquement. Je ne sais pas ce que je pouvais faire de plus. On lui a demandé si elle voulait continuer sa prestation au salon. Depuis ça, elle a eu d’autres prestations. "
Aziz Patel conclut "Je pense que c’est le mauvais résultat à Miss France qui l’a perturbée. C’est depuis son retour de Miss France que les relations se sont tendues. Janvier, février, mars, elle était en arrêt maladie. Elle n’a pas voulu me dire de quoi il s’agissait donc comment soutenir quelqu’un comme ça."