Au bout de 3 jours de pêche en réponse à l’attaque de squale qui a coûté la vie à Elio, le dispositif post-attaque a été levé. Deux spécimens ont été retirés de l’eau.
La procédure post-attaque telle que prévue dans le dispositif réunionnais de gestion du risque requins déclenché par le Préfet de la Réunion le 12 avril 2015, sous la coordination du Comité régional des Pêches maritimes (CRPMEM) a été désactivée au terme des 72 heures d’opérations.
Deux requins tigres ont été capturés, un premier spécimen de 3,20 m le 12 avril à la palangre de fond, un deuxième de 4,20 m le 14 avril sur une smart-drumlime. Ces deux requins sont actuellement en cours d’analyse.
Il est rappelé que le dispositif post-attaque a été élaboré en concertation avec les acteurs impliqués dans le dispositif réunionnais de réduction du risque requin. Il s’inscrit dans une démarche sélective, visant exclusivement les espèces de requins potentiellement dangereuses pour l’homme (requin tigre et requin bouledogue). Le comité régional des pêches, a mobilisé plusieurs navires de pêche professionnelle de Saint-Gilles et du Port, afin de mettre en place des dispositifs de capture, puis se relayer sur le secteur.
Dans la continuité de ce dispositif post-attaque, les opérations de pêche dans le cadre du programme Cap requin se poursuivent sur le littoral de Saint-Paul. Ce programme de capture ciblée, financé par la Région, les communes concernées et l’État, est en cours d’extension dans trois communes supplémentaires (Saint-Pierre, Étang- Salé et Trois-Bassins) et a vocation à être déployé de façon régulière pour sécuriser les sites.
Toutefois, le Préfet rappelle que La Réunion demeure exposée au risque requin. Un arrêté préfectoral est en vigueur afin d’interdire les activités les plus exposées au risque requin, dans la bande des 300 mètres du littoral du département de La Réunion, sauf dans le lagon et, en dehors du lagon, dans les espaces aménagés et les zones surveillées définies par arrêté municipal. Cette mesure est la seule qui permette, à ce stade, de préserver la sécurité des usagers de la mer et de limiter les risques d’accident.