La Cour des comptes pointe du doigt les surrémunérations des fonctionnaires en outre-mer demandant une "refonte du système", affirmant que "ses justifications ont perdu pour partie de leur pertinence".
La Cour des comptes s’intéresse à cette question car elle concerne 91 000 fonctionnaires civils de l’État en outre-mer. Deux tiers appartiennent à l’Éducation nationale. En tout, cela coûte 1,18 milliard d’euros à l’État.
La Cour des comptes est très critique sur les surrémunérations trouvant que "le cadre juridique est devenu de plus en plus complexe" alors que "ses justifications ont perdu pour partie de leur pertinence". Elle propose une refonte du système.
Les problèmes relevés
Ce mécanisme pose aussi problème selon la Cour des comptes car depuis le passage du Franc CFA au Franc national en 1975, celui-ci n’a pas changé.
La Cour des comptes précise aussi que les dépenses de personnel représentent plus de la moitié des dépenses budgétaires de l’État en Outre-Mer et que 8,4% de ces dépenses étaient liées à la surrémunération.
Le cas de La Réunion
Pour ce qui est de La Réunion, les fonctionnaires perçoivent une majoration de 53,63% sur leur traitement de base. Celle-ci est liée au différentiel de prix entre La Réunion et la métropole.
Mais la Cour des comptes rappelle que l’écart de prix constaté en 2010 par l’INSEE entre notre île et le continent est de +6,2%.
Les solutions de la Cour des comptes
L’instance propose donc une refonte du système avec un réajustement de la surrémunération, une prime d’installation unique et en destinant l’indemnité d’éloignement et de sujétion géographique aux territoires les moins "attractifs" dont ne fait pas partie La Réunion.
La Cour des Comptes espère ainsi dégager près d’un milliard d’euros d’économie pour l’État. De l’argent serait réinjecté notamment pour des bourses d’étude aux lauréats des concours nationaux de la fonction public.