Avec le démarrage aujourd’hui de la grève illimitée des stations-service, certains professionnels sont à la peine. La poursuite de leur activité étant conditionnée par la quantité de carburant qui leur reste encore.
Dix stations-service ont été réquisitionnées par le préfet Dominique Sorain. Une décision motivée par la volonté d’apporter une bouffée d’oxygène aux professionnels en ce premier jour de la grève des gérants des stations-services. Un mouvement débuté à l’appel du Syndicat réunionnais des exploitants de stations-service (Sress).
Mais cette réquisition ne concerne qu’un certain nombre de professionnels : Sdis, Samu, gendarmerie, police, administration pénitentiaire, préfecture et sous préfectures, transports de fonds, transports en commun, organismes d’aide aux handicapés et associations de soins à domicile, médecins et infirmiers libéraux, véhicules de transports de malades (ambulances et VSL), transports de produits pharmaceutiques, EDF, véhicules des maires ainsi que les services des routes du conseil général et du conseil régional.
Pour les autres professionnels, l’heure est à l’incertitude, comme Daniel, monteur de pneu poids-lourd à domicile. "Moin m’a besoin travay, et le problème c’est qu’on ne peut pas faire l’essence. Et mon l’entreprise y vient d’ouvrir, et m’a besoin de gaz-oil pour travailler, et y dit que m’a point le droit".
Même incertitude pour Cédric, livreur. "Il y a des chantiers sûrement à mon avis on va les appeler pour leur dire que ça sera plus difficile de les livrer avec nos transporteurs vu qu’on dépend de ça on va dire".
Autre livreur, Samuel, est plus optimiste si la situation ne perdure pas.
"Concrètement, cela nous empêche au bout de compte de livrer si on n’a plus d’essence. On sera embêtés courant de la semaine prochaine. Nous avons prévu le coup pour la semaine prochaine, mais plus que deux semaines on ne tiendra pas".