Plusieurs planteurs menacent de déverser des montagnes de fruits devant l’aéroport Roland Garros à Sainte-Marie. Ils montent au créneau car ils s’inquiètent de ne pas pouvoir exporter leur production en raison de la baisse annoncée du trafic aérien.
Jean-Yves Mintachy - président de la CGPER - a clairement menacé les compagnies aériennes en raison d’une baisse annoncée du trafic aérien en ce qui concerne l’exportation des fruits. Il affirme que les planteurs sont prêts à déverser leurs produits à l’aéroport Roland Garros si rien n’est fait pour sauver les produits destinés à l’exportation.
Le président de la CGPER s’est donc rendu dans les bureaux de la compagnie Air Austral ce matin afin de se faire entendre. Ils insiste sur le fait que des producteurs de fruits réunionnais rencontrent actuellement des difficultés aérien pour pouvoir acheminer leurs produits sur les marchés de la France Hexagonale et des autres pays européens.
Ce matin, Jean-Yves Minatchy a été reçu par un dirigeant la compagnie Air Austral mais ce, sans obtenir satisfaction. Les échanges se poursuivent actuellement avec les représentants d’Air France en vue de trouver une solution.
Le cri d’alerte de la CGPER
"A cause de l’annulation de quatre vols d’Air France et d’Air Austral, plus de 150 tonnes de fruits risquent de rester en souffrance dans les champs au détriment de l’économie locale" précise le président de la CGPER.
Dans une lettre adressée au sénateur et président de la Région - Didier Robert -, le président de la CGPER tire la sonnette d’alarme. "A l’heure de la saison des principaux fruits tels que le letchi, la mangue et l’ananas très prisés sur le marché extérieur pour leur qualité et traçabilité, le manque de fret aérien ne permettra pas aux producteurs concernés d’atteindre les objectifs de tonnage qu’ils se sont fixés en matière d’exportation".
"Après des périodes de sécheresse intense et un cyclone tropical, nos producteurs de fruits doivent à nouveau faire face à un manque de trésorerie et à une baisse de leur revenu faute de pouvoir acheminer et écouler une partie de leur production sur des marchés extérieurs" poursuit Jean-Yves Minatchy.
Le président de la CGPER a donc directement demandé au président de la Région d’intervenir auprès des compagnies aériennes pour que "les 150 tonnes de fruits privées de fret puissent bénéficier d’un affrètement aérien supplémentaire".