En contestation contre la baisse des dotations de l’État, les maires de droite menacent de ne pas ouvrir les écoles ce lundi 10 novembre et ainsi faire le pont.
Les élus de l’union UMP-UDI pourraient décider de ne pas ouvrir les écoles sur leur commune le lundi 10 novembre et ainsi faire le pont (le 11 novembre étant férié).
Parmi les communes qui seraient concernées : Saint-Pierre, Bras-Panon, Sainte-Marie, Saint-Philippe, Salazie, Saint-Louis, l’Étang-Salé, Cilaos. Mais d’autres maires n’ont pas encore été consultés et pourraient rejoindre le mouvement, même ceux n’appartenant pas au coeur de l’union UMP-UDI. La gauche ne devrait évidemment pas s’associer à ce mouvement.
Les maires de droite souhaitent ainsi exprimer leur colère quant aux restrictions budgétaires de plus en plus importantes de l’État qui veut faire 11 milliards d’euros d’économies au niveau des collectivités à l’échelle nationales. Ce sont donc plusieurs milliers d’euros qui disparaissent des caisses des grandes communes.
Pour Stéphane Fouassin, maire de Salazie, la situation n’est plus acceptable : "c’est quasiment un million d’euros que je perds en 3 ans".
Le maire du Tampon, André Thien Ah Koon a rejoint la fronde ce matin. "J’ai signé ce jour le manifeste des élus locaux réunionnais contre la baisse des dotations de l’État. Les services de la commune du Tampon seront donc fermés le lundi 10 novembre, sauf ceux habituellement à disposition des administrés en week-end", a-t-il déclaré.
"Les communes ne sont plus en mesure d’investir, donc de développer, donc de soutenir l’emploi. Nos entreprises sont en grand péril de disparition pour bon nombre d’entre elles", continue-t-il, "une chose est certaine : à ce rythme, notre pays s’oriente vers une crise majeure qui légitime le cri d’alarme de ce jour des Responsables communaux réunionnais, dans une île plus vulnérable et plus fragilisée que jamais, du fait du désengagement de l’Etat à l’égard de ses collectivités."
Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu a lui déploré le choix de ces élus et déplore une action intéressée : "À tous ceux qui parlent de mouvement citoyen, je réponds qu’il s’agit bien d’une campagne politique d’un camp contre un autre dont les écoliers et leurs parents seront les principales victimes. Les familles n’ont pas eu le temps de s’organiser. A Saint-Leu, il est hors de question d’annoncer aussi tardivement une telle action dans les écoles même si les services techniques et administratifs feront le pont."