Le romancier et essayiste Pascal Bruckner était invité dans le 19h d’Antenne Réunion ce jeudi. Très attentif sur les problématiques politiques et internationales, il réagit à l’exécution de Hervé Gourdel, l’otage français décapité par ses ravisseurs.
"Au-delà de l’épouvante, il faut analyser avec sang-froid", tempère d’emblée le romancier. Interrogé sur son ressenti, après la décapitation de Hervé Gourdel, assassiné par ses ravisseurs, Pascal Druckner revient sur la problématique terroriste.
"La France vit avec le terrorisme depuis 1995, ce n’est pas nouveau", estime-t-il. Il poursuit : "Nous avons développé un certain nombre de stratégies". Pour l’écrivain, "le crime d’hier est odieux". "La plus grande erreur à ne pas commettre serait de stigmatiser les musulmans", indique-t-il.
Selon Pascal Bruckner, stigmatiser cette communauté serait "rendre un très grand service aux terroristes". "Leur but le plus cher serait de dresser les communautés les unes contre les autres", commente-t-il.
Il ajoute : "Il faut toujours se souvenir quand on parle d’islamisme, que ce sont les musulmans, sunites ou chiites, qui sont les premières victimes de la brutalité des radicaux".
Pour lui, "il faut regarder la situation avec des yeux sobres et ne pas chercher une vengeance ridicule", même s’il estime qu’il faut être "impitoyable". "La guerre qui est menée en Irak et en Syrie doit se prolonger et il faut que Daech soit éradiqué".
Il explique par ailleurs qu’il y a "des groupes barbares avec lesquels on ne peut pas transiger, négocier, discuter". L’écrivain est ferme : "Il faut les éradiquer par la violence car c’est le seul langage qu’ils connaissent".