La chasse au gaspillage est ouverte dans les mairies. A Saint-Denis, le soir et le week-end, les voitures de fonction, c’est fini. Le parc auto de la municipalité compte 420 véhicules. La mairie espère réaliser une économie comprise entre 100 000 et 200 000 euros.
A Saint-Denis, depuis le 25 août, les employés rentrent du travail à bord des voitures de service, mais rentrent chez eux au volant de leur véhicule personnel.
Les voitures de fonction restent désormais au parking. Une disposition prise par la municipalité pour alléger ses factures. Pour les employés, la perte de cet avantage est acceptée avec philosophie. "Tant qu’on peut faire gagner des sous à notre employeur, on fait avec", affirme Stéphane. Il reconnaît toutefois une organisation "un peu contraignante".
Le centre technique est en effet bien rempli. La mairie de Saint-Denis compte quelque 400 voitures, le plus grand parc automobile parmi les municipalités de l’île. Avec cette mesure, les clés doivent être systématiquement remises aux chef de services à la fin de la journée. Plus question non plus d’emprunter une voiture pour le week-end.
L’usage d’une voiture de fonction reste un privilège. Jusqu’à présent, seuls 170 employés avaient l’autorisation de prendre un véhicule de service pour rentrer à leur domicile. Pour certains, il est normal que l’outil de travail reste au bureau. En cause, des abus. Pour d’autres en revanche, le précieux avantage est déjà regretté.
Pour la mairie, il s’agit avant tout d’une question d’économie. Essence et trafic en moins devraient permettre à la municipalité de préserver une enveloppe comprise entre 100 000 et 200 000 euros par an.
La mesure a été l’objet de débats tendus entre majorité et opposition lors du conseil municipal samedi dernier. Il faut dire que les élus ont été les premiers à être invités à montrer l’exemple. "On a joué le jeu également", explique Guy-Luc Santoni, directeur général des services de la mairie de Saint-Denis.
D’autres restrictions ont été mises en place, notamment en matière de voyages et d’utilisation du téléphone. Un serrage de ceinture qui se retrouve dans plusieurs autres communes de l’île.