Dans sa dernière étude réalisée sur l’entrée en 6e en 2011, l’Insee révèle que les écarts peuvent aller du simple au double, selon que les établissements scolaires soient localisés en Métropole ou dans les Dom Tom.
Jusqu’à deux fois plus de retard dans les Dom Tom qu’en Métropole. Les chiffres présentés dans la dernière étude de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) sur le retard scolaire à l’entrée en 6e montrent une situation disparate. Cette étude porte sur la rentrée en classe de 6e concernait 795 000 élèves en 2011.
Alors que l’académie de Paris tient le haut de la palme avec un taux de retard de seulement 9,4 %, les Dom Tom font figure de mauvais élève avec 18 % de retard en moyenne. Soit un chiffre supérieur à celui le plus bas atteint par une académie sur le territoire hexagonal (14,8 % dans le Nord, à Lille).
La différence entre les sexes a également étudiée. Avec 13,6 % contre 11 % pour les filles, l’Institut souligne que "les garçons sont plus souvent en retard que les filles".
Dans le détail, l’Insee explique qu’il faut nuancer la situation dans les Dom Tom, avec "de forts écarts entre la Guyane (un tiers des élèves en retard) et les trois autres départements (autour de 15 %)".
La localisation géographique n’est pas le seul élément déterminant dans le retard scolaire. L’appartenance à une catégorie socioprofessionnelle joue un rôle considérable : "la proportion d’élèves en retard varie de 3,3 % dans les milieux très favorisés à 20,5 % dans les milieux défavorisés", poursuit l’Insee.