Les agriculteurs ont décidé d’empêcher l’activité dans les usines sucrières ce matin. Ils réclament des mesures assurant la pérennité de la filière à moins de 24 heures de la visite de François Hollande.
Les planteurs ont décidé de bloquer les usines de Bois Rouge et du Gol ce jeudi matin. Depuis 5 heures du matin, à l’appel de la CGPER, la filière canne est à l’arrêt. Les agriculteurs demandent des garanties alors que la fin des quotas sucriers menace selon eux la culture de la canne à sucre. Ils souhaitent également des réponses de la part du groupe sucrier Téréos, concernant la fermeture annoncée de l’usine de Bois-Rouge en 2017.
A Bois-Rouge, ils sont une cinquantaine de planteurs à bloquer l’accès aux plateformes. Six remorques pleines sont en attente. Aucune levée du blocage n’est pour le moment prévue. Les manifestants doivent décider des suites du mouvement dans les heures qui viennent.
À l’usine du Gol, les premiers planteurs sont arrivés des 4 heures du matin, et aucune canne n’est livrée depuis 5 heures. Les revendications sont les mêmes qu’à Bois-Rouge. La question des quotas au cœur de cette manifestation.
Une délégation sera reçue cet après-midi à la DAAF de Saint-Pierre par les conseillers de l’Élysée, du ministère de l’Agriculture, et du ministère de l’Outre-mer. Si rien n’aboutit, les planteurs menacent de durcir leur mouvement demain à l’occasion de la visite présidentielle.
L’entérinement par l’Europe de la fin des quotas sucriers entérinés pour l’année 2017 est considérée par certains acteurs comme la signature de l’arrêt de mort de cette filière dans l’île. Les quotas supprimés, une concurrence supplémentaire viendrait mettre à mal l’économie du sucre de La Réunion selon les planteurs.
Les planteurs ont lancé cette action afin d’interpeller François Hollande qui arrive à La Réunion ce vendredi. Une visite à l’usine sucrière de Bois Rouge est notamment prévue dans son programme.