Alors que le Crous de La Réunion ne disposerait que de 1 000 logements pour 5 000 demandes, les premiers arrivés sont les premiers servis. Les autres étudiants ont comme alternative de se tourner vers l’offre proposée dans le secteur privé.
“Pour moi c’est 143 euros par mois, sans avoir à payer l’eau et l’électricité”. Dany fait partie des étudiants qui ont pu bénéficier d’un des 1 022 logements à prix réduit, gérés par le Centre régional des oeuvres universitaires et scolaires (Crous) de La Réunion.
Mais avec 5 000 demandes chaque année, l’offre proposée par le Crous est loin de suffire. Les plus prévoyants ont anticipé et ont pris les devants, comme ce père de famille, qui a réservé depuis un an un appartement pour son fils : “Je me suis bien pris avant, je savais que c’était un peu galère, on m’avait prévenu”.
Les retardataires ou ceux qui ne souhaitent pas se loger dans une chambre universitaire pour la prochaine rentrée se tournent vers les offres dans le privé, mais plus chère.
Le prix n’est pas un frein pour Pierre-Emmanuel qui privilégie un plus grand confort et une meilleure intimité : “En tant qu’étudiant on a suffisamment d’aide, je pense, pour ce type de logement. Il y a des résidences qui ne proposent pas de cuisine ou de sanitaire dans le même logement. Dans la mesure ou c’est commun, cela peut poser des problèmes. Pour ce qui est de la qualité, c’est nettement supérieur à ce qu’on peut trouver dans la plupart des résidences spécialisées pour les étudiants”.
Pour l’agence Ami Réunion, ce créneau représente 60 % de son chiffre d’affaires. Elle met en avant différents avantages, comme le souligne son directeur. “ On a négocié avec un partenaire de l’assurance, pour faire baisser les frais de 20 % par rapport à l’année dernière. Sur les demandes de wifi, nous avons monté un partenariat pour que des offres qui sont dans le public à un prix, nous puissions le descendre de 35 %, spécifiquement parce que les étudiants viennent chez nous”.