Les retraités agricoles se sont réunis ce lundi à Saint-Pierre. Soutenus par la CGPER, ils dénoncent le niveau trop bas de leurs retraites. Dans l’île, 56% des retraités agricoles ne touchent que 360 euros par mois après avoir travaillé pendant plus de 40 ans dans des conditions difficiles.
A la veille de la journée des retraités, les agriculteurs à la retraite se sont rassemblés lundi 2 juin à Saint-Pierre. Avec un maigre revenu de 360 euros pour 56% des 15 000 agriculteurs à la retraite, selon les chiffres de la CGPER (Confédération générale des petits exploitants réunionnais), les retraités de la profession dénoncent des pensions de retraites trop basses.
Ces agriculteurs, ont pour la plupart, travaillé pendant plusieurs dizaines d’années, dans des conditions difficiles liées au climat réunionnais. Innombrables heures passées dans les champs sous un soleil écrasant, travaux manuels pénibles, aléas des cultures à gérer... les agriculteurs souhaitent que leurs minimas sociaux soient revus à la hausse.
"Vraiment nous lé en dessous de la pauvreté", estime désabusé Oscar Lagarrigue. Le retraité agricole avoue ne pas réussir à "joindre les deux bouts" chaque mois.
Les bas revenus des retraités s’expliquent par le faible niveau de leurs cotisations. Les parcelles cultivées dans l’île sont par ailleurs moins étendues qu’en métropole, ce qui se traduit également par des faibles revenus.
Pour Jean-Yves Minatchy, les retraités réunionnais doivent avoir accès à des indemnités de retraite équivalentes à celles versées en métropole. "Il faut qu’on arrive aussi à mettre en place des boutiques de proximité pour les retraités, financées par l’Etat, la Région et le Département", préconise le président de la Confédération générale des petits exploitants agricoles.
La CGPER a déposé une motion à la sous-préfecture de Saint-Pierre et réclame la réévaluation des minimas sociaux.