Le Conseil Représentatif des Français d’Outre-Mer et le Conseil Représentatif des Institutions juives de France ont signé mardi un mémorandum commun afin d’unir leurs forces contre le racisme et l’antisémitisme.
Lutter contre le racisme et l’antisémitisme et étendre la diffusion des mémoires de la Shoah et de l’Esclavage, c’est l’objectif du mémorandum commun signé entre le CREFOM (Conseil Représentatif des Français d’Outre-Mer) et le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions juives de France) mardi 6 mai.
Le document créé dans le but d’aider à la mémoire vise à "renforcer leurs actions respectives pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme et pour étendre la diffusion de la mémoire de la Shoah et de l’Esclavage" et "mener des actions communes pour lutter contre le révisionnisme, que ce soit la négation de la Shoah ou la contestation de l’esclavage comme crime contre l’humanité", précise le CREFOM dans un communiqué.
Patrick Karam, président du CREFOM commente : "Ce Mémorandum est un cinglant démenti à ceux qui tentent d’opposer les mémoires de la Shoah et de l’Esclavage et les populations entre elles. Nous allons au contraire renforcer nos combats respectifs en renforçant une compréhension et un respect réciproques".
Les deux comités ont convenu d’une rencontre "au moins une fois par an". Ils soutiennent par ailleurs la construction en Île-de-France d’un Mémorial sur l’Esclavage.
Le CRIF et le CREFOM pourront par ailleurs exercer un "droit d’alerte" l’un vis-à-vis de l’autre lorsqu’ils jugeront qu’une affaire "sensible" (notamment politique ou médiatique), liée au racisme ou à l’antisémitisme, méritera une intervention commune.
Pour Patrick Karam, il s’agit d’"une étape inédite dans le nécessaire dialogue entre les diverses composantes du peuple français". Le président du CREFOM ajoute : "La montée des intolérances, la recrudescence des propos et actes racistes, antisémites et du négationnisme font peser de graves menaces sur la cohésion sociale et le pacte républicain. C’est donc un acte fort que deux institutions représentatives engagent une réflexion et un travail communs sur toutes ces questions".