À Saint-Benoît, au pôle médico social Philippe de Camaret, comme pour beaucoup d’établissements de santé, l’organisation a dû être modifiée.
À la maison d’accueil spécialisée Père Favron, les patients sont atteints de polyhandicap, de handicap psychique ou d’autisme. En raison de la crise sanitaire, l’organisation de l’établissement de santé, a dû être modifiée.
Le personnel a dû dans un premier temps expliquer la situation aux résidents, qui ont vu leur quotidien changer quelque peu du jour au lendemain. En ce lundi de Pâques, une petite fête s’improvise, pour insuffler un peu de légèreté dans ce quotidien difficile en période de crise. "La compréhension est vraiment altérée, on ne sait pas ce qu’ils en comprennent. Tous les jours on essaye d’adapter notre manière de faire avec eux. On essaye surtout de faire comme si tout se passait comme avant.", nous confie une soignante.
Pour les résidents de la structure, un confinement trop strict, ou encore l’arrêt des activités pourraient entraîner des symptômes dépressifs ou des troubles du comportement. Pour éviter ce type de situation, le maintien des liens familiaux est également essentiel.
"Que ce soit par courrier, par téléphone, ou par internet, les équipes font vraiment preuve d’initiatives et sont très vigilantes à maintenir les liens et les activités .", assure une cadre de proximité de l’établissement.
La structure de santé mise aussi sur la prévention. Une aile de l’établissement, comportant cinq lits sera bientôt prête à accueillir les résidents qui seraient atteints du Covid-19, en cas de surcharge des hôpitaux.
"Nous avons des chambres, qui comportent une salle de bain individuelle et des toilettes. Ce sont des personnes qui peuvent par enfermement, développer des troubles du comportement, donc on a penser la possibilité d’avoir accès à un jardin, continuer d’avoir des activités occupationnelles.", nous explique une cadre de proximité de la structure.
Un ingénieur hygiéniste sera chargé de rendre cette unité opérationnelle et sécurisée. Des dizaines de personnes, aide-soignants, infirmières, éducatrices, se sont portées volontaires pour y travailler.