À 12 ans, Judith est une collégienne comme les autres. À la différence qu’elle est atteinte du syndrome de la Tourette. Alors, comment vit-elle au quotidien, avec sa famille et ses amis ? Rencontre avec une jeune fille passionnée.
Après la sortie des cours, Judith s’applique et reste concentrée. Un vrai effort pour la petite fille, à qui on a diagnostiqué un cas sévère du syndrome de la Tourette à l’âge de 8 ans. Depuis plusieurs années, elle s’adapte à sa maladie pour suivre une scolarité normale.
“Avec ma pathologie, j’ai beaucoup de mal à faire mes devoirs. On passe beaucoup plus de temps que les autres, donc c’est un peu difficile parce que parfois on termine à 21 heures ou plus”, explique-t-elle.
Après l’effort, le réconfort. Judith s’amuse et danse avec sa petite sœur, sa complice. “Parfois elle est gentille, parfois elle est méchante”, décrit sa cadette. “J’essaye de l’aider, je lui propose de faire des Tik Tok ou autre chose.”
Vient ensuite le moment de prendre ses médicaments avec son infirmier. Indispensable pour soigner ses crises.
“C’est une fille très gentille qui s’adapte à l’école. On vient essentiellement lui donner ses médicaments et faire le lien entre le psychologue, le médecin traitant et aider la famille”, relate l’infirmier.
Aujourd’hui, tout est mis en place pour que Judith vive sereinement avec son syndrome, mais cela n’a pas toujours été simple.
“Quand on l’a appris, c’était un coup de massue”, se rappelle sa mère. “On voyait bien qu’elle avait des tics, mais on ne savait pas ce que c’était.”
Une vie parfois compliquée pour Judith, qui a dû changer de collège au mois de janvier à cause du harcèlement des autres enfants. “Je ressens de la tristesse et de la colère parce qu’on m’insulte. Maintenant, dans le nouveau collège, ça va mieux”, dit-elle.
Une fierté pour ses parents. Comme Judith, 16 Réunionnais sont atteints du syndrome de la Tourette.