Dans le cadre de la journée mondiale de la maladie de Parkinson, le Comité Parkinson Réunion se mobilise. A travers des ateliers, les malades parlent de leurs difficultés et des avancées de la recherche.
Chez Gérald Clain, la journée comme par la visite matinale de l’infirmier. Ce patient est atteint de la maladie de parkinson depuis une vingtaine d’années. Vingt ans à vivre avec les tremblements, les difficultés de déplacement et l’immobilisme qui font partie de son quotidien.
Un quotidien compliqué, mais depuis deux ans, Gérald revit. Il est le premier patient réunionnais à expérimenter une pompe qui lui injecte de la dopamine en continu. Un traitement qu’il peut suivre à domicile.
"C’est un changement de vie complètement. Je peux encore marcher, je peux encore bouger, je peux m’habiller, je peux manger tranquille avec une fourchette et une cuillère alors qu’avant je ne pouvais plus", raconte Gérald.
Un traitement qui lui permet de retrouver une certaine indépendance et c’est lui le cuisinier désormais à la maison. Pour stimuler l’esprit, le couple Clain joue souvent au scrabble. Si Gérald a retrouvé une nouvelle vie grâce à ce traitement, ils ne sont pas nombreux à pouvoir en bénéficier. Seul 1% des malades peuvent profiter de ce traitement car il ne correspond pas à tous les malades.
Avec le vieillissement de la population, le nombre de cas diagnostiqués est en hausse chaque année. "Plus de 50% des parkinsoniens ont plus de 75 ans. Avec le vieillissement de la population et on le voit à La Réunion, où il y a à peu près 1.000 personnes atteintes de cette maladie. On a un nombre de nouveaux cas annuel qui est de l’ordre de 100, ce qui est évidemment beaucoup", indique docteur Pierre Catteau - médecin gériatre.
L’isolement et la peur du regard des autres font partie de la maladie. En cette journée mondiale, c’est précisément ces souffrances que le Comité Parkinson Réunion a dans le viseur.