Présidente de l’Union régionale des médecins libéraux, Christine Kowalczyk était l’invitée du 12h30 d’Antenne Réunion pour réagir suite à la campagne de vaccination anti-covid qui a débuté dans l’Hexagone et qui devrait se poursuivre prochainement à La Réunion.
La campagne de vaccination contre la Covid a démarré en métropole, avec une spécificité unique au monde : la France impose une consultation préalable à chaque vaccination de personnes âgées dans les Ehpad. Un consentement qui sera nécessaire aussi sur notre île.
Pour en parler, Christine Kowalczyk, présidente de l’Union régionale des médecins libéraux de La Réunion (URMLR).
Informer et consulter un à un les patients sur la vaccination. Un protocole qui n’a pas encore démarré dans les Ehpad réunionnais.
« C’est un protocole qui est en cours de réflexion, on y travaille depuis 15 jours, nous mettons en place la logistique car ça sera très chronométré pour ne pas perdre des doses. Les doses sont viables une fois qu’on a ouvert les flacons dans lesquels il y a 5 doses et on a 6 heures pour vacciner. »
« Selon les Ehpad, s’il y a 100 résidents, ce sont 100 résidents qu’il faudra échelonner sur quelques jours. Il y a eu quelques cas d’allergie grave qui ont tous été résolus. »
Pour le docteur, ce n’est pas une situation nouvelle liée à la covid-19. « Cela arrive partout. Il n’y a pas eu d’effet secondaire. Cela aurait été plus judicieux de conditionner en dose unique au lieu de 5 doses dans un flacon. »
« Le consentement est subjectif. Ce n’est pas parce qu’une personne a des troubles de mémoire, qu’elle n’a pas de jugement. Si on a Alzheimer par exemple, on peut avoir un jugement et un avis sur la vaccination. Le mieux placé ce sont les personnels soignants au plus près de ces résidents.
« La stratégie est la même qu’en Métropole : les Ehpad et les unités longue durée... La covid avait déboussolé le système de soins. Plus y a de formes graves plus ces gens sont dans les hôpitaux. Le but de la vaccination n’est pas de diminuer l’épidémie mais diminuer le nombre de formes graves et la saturation des hôpitaux. Le but, comme nous n’avons pas assez de vaccins, c’est de vacciner les plus vulnérables. »
« J’attends que ça de me faire vacciner, c’est le seul moyen d’avoir une vie normale », met en avant Christine Kowalczyk.