La mortalité par cancer du poumon a été divisée par deux en dix ans chez les hommes de 40 ans, qui ont réduit leur consommation de tabac, alors qu’elle a été multipliée par quatre en quinze ans chez les femmes du même âge, qui ont accru leur consommation. A la Réunion comme en métropole, de plus en plus de femmes fument.
Sur le département, "560 personnes en moyenne meurent chaque année à cause du tabac". Et chez les femmes, la mortalité par cancer ne cesse d’augmenter depuis vingt ans.
En France, "on compte 30 000 nouveaux cas de cancer du poumon par an. La mortalité pour ce type de cancer (le plus fréquent après celui de la prostate chez l’homme) a été divisée par deux en dix ans chez les hommes de 40 ans. Par contre, elle a été multipliée par quatre en quinze ans chez les femmes de 40 ans, sachant que le cancer du poumon est, chez les femmes, le cancer le plus fréquent après celui du sein et du colon".
À quelques jours de la Journée mondiale sans tabac qui se tiendra le 31 mai, l’Institut de veille sanitaire publie ces chiffres dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH)
Cette étude souligne également que "la mortalité par cancer du poumon a atteint un maximum en 1993 chez les hommes et qu’elle a beaucoup baissé depuis". Par contre, "chez les femmes, cette mortalité augmente depuis 1980 et s’est même accélérée ces dernières années. Ces variations résultent de la diminution du nombre moyen de cigarettes fumées entre 15 et 44 ans chez les hommes au cours des dix dernières années et de son augmentation chez les femmes".
Conséquence : la mortalité par cancer du poumon chez les femmes de 35 à 54 ans en 2000-2007 « est proche de la mortalité chez les hommes de même âge observée durant les années 1950 », estime l’Institut de veille sanitaire.