La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a annoncé le déremboursement de 4 médicaments anti-Alzheimer, jugés peu efficaces.
"Nous déremboursons ces médicaments pour que les gens ne les utilisent plus", a expliqué la ministre de la Santé. Certains médicaments contre la maladie d’Alzheimer ne seront plus remboursés à partir du 1er août 2018. Ils sont jugés peu efficaces par la Haute Autorité de Santé.
Selon l’association, la maladie d’Alzheimer toucherait près de 10 000 personnes sur notre île et 900 000 personnes en France. Gabrielle Fontaine, présidente de France Alzheimer Réunion ne comprend pas cette décision : "Quand mon père était malade, il prenait de l’Aricpet et cela lui faisait du bien et donc je ne comprends pas le déremboursement de ce médicament, c’est déstabilisant pour les familles et les aidants".
Sylvie Agnez, vice-présidente de l’association déclare même que désormais il y aura : "Une médecine de riche".
France Alzheimer juge cette décision "infondée et dangereuse". L’association Française est très remontée par rapport à cette annonce de la ministre de la Santé. Dans un communiqué, l’association s’exprime : "Si derrière le terme efficace, on entend guérir la maladie, bien entendu, ils ne le sont pas et ne l’ont jamais été. Par contre, si l’on parle d’un effet sur les symptômes des personnes malades, alors oui, ces médicaments sont efficaces".
Dans son communiqué l’association explique : "Cette décision, c’est aussi remettre en cause le travail des professionnels de santé, des neurologues, des médecins qui, depuis plusieurs années, prescrivaient ces médicaments à leurs patients, conscients des bienfaits sur ces derniers".
Une demande de la Haute Autorité de Santé
Aricept, Ebixa, Exelon, Reminyl. Ces quatre médicaments et leurs génériques ne font désormais plus partie du "parcours de soins et d’accompagnement" préconisé par la Haute Autorité de Santé (HAS).
Cette commission évalue les traitements en vue de leur remboursement. Selon la HAS, ces médicaments avaient : "un intérêt médical insuffisant pour justifier leur prise en charge" mais également des "effets indésirables potentiellement graves".
Ces médicaments étaient remboursés à hauteur de 15% par l’Assurance Maladie. Cela représentait près de 90 millions d’euros en 2015.
La ministre a toutefois annoncé que : "Cette somme sera dédiée aux équipes qui prennent en charge les malades d’Alzheimer".