Alexandre Loupy, néphrologue est l’invité du JT d’Antenne Réunion.
Le néphrologue Alexandre Loupy participe aux premières Journées réunionnaises de l’insuffisance rénale chronique.
Deux fois plus importante à La Réunion qu’en métropole, l’insuffisance rénale "dans le monde c’est un fléau, ça gagne du terrain chaque année" pour Alexandre Loupy. "Ce qui se passe à La Réunion est le reflet d’un contexte mondial global. Mais La Réunion a ses spécificités de part sa population qui est plus susceptible à avoir des développements de maladies chroniques avec certains facteurs comme le diabète et la surcharge pondérale qui viennent se rajouter à d’autres facteurs."
"Le délai d’attente global sur le territoire national pour une greffe de rein est d’à peu près 4 ans. C’est très variable en fonction de beaucoup de paramètres qui entrent en jeu : les donneurs, receveurs, l’hôpital. Ce délai d’attente est trop long. Et ce délai d’attente trop long c’est trop longtemps en dialyse. Or, on sait aujourd’hui que, si la dialyse est quelque chose de nécessaire, la transplantation aujourd’hui s’impose comme le traitement de référence de l’insuffisance rénale."
Le risque de rejet d’une greffe reste important : "Le rejet représente 15 à 20 % en terme d’incidence dans la population des patients greffés du rein. Mais il y a des solutions et la transplantation progresse d’année en année."
Des facteurs comme "la grossesse, les fausses couches, la transfusion sanguine ou la perte d’un greffon" augmentent le risque de ce rejet.