Outre les dégâts et inondations liés à Berguitta, le passage de la forte tempête tropicale à proximité de La Réunion entraîne un risque d’augmentation des cas de dengue et de leptospirose dans les jours à venir.
Le passage de la forte tempête tropicale Berguitta et des intempéries liées à Ava entraînent un risque d’augmentation des cas de dengue et de leptospirose.
Comme l’expliquait Hélène Thébault au 12h30 d’Antenne Réunion, une forte augmentation du nombre de moustiques est attendue dans les jours à venir. Outre les nuisances et démangeaisons liées aux piqûres, les risques sont bien réels.
94 cas autochtone de dengue ont été recensés l’année dernière. En 2017, contrairement aux années précédentes, il n’y avait pas eu d’arrêt de circulation autochtone avec l’absence d’une baisse significative des températures lors de l’hiver austral, qui était particulièrement doux. 231 cas avaient été signalés en 2016. Un chiffre plus conséquent lié notamment à la circulation de la dengue aux Seychelles.
Autres facteurs laissant présager d’une circulation plus aisée de la dengue, en période de vacances, les personnes ont plus de chances d’être contaminées hors de La Réunion.
Berguitta a permis de remettre à l’eau un certain nombre de gîtes dans les jours à venir.
"On ne sais pas s’il y aura une épidémie cette année, mais on ne peut pas dire qu’on n’en aura pas. Les conditions sont réunies pour favoriser l’expansion de foyers", met en avant Hélène Thébault, responsable de la lutte anti-vectorielle à l’Agence régionale de santé océan Indien (ARS OI).
Après les fortes pluies qui ont concerné toute l’île tous les quartiers sont touchés. L’ARS OI enregistre une augmentation du nombre d’appels pour signaler la présence de moustiques. D’où le renouvellement de la sensibilisation et des gestes à adopter : éliminer les récipients et petits contenant pouvant abriter des gîtes larvaires : coupelle d’eau, jouets d’enfants, tas de feuilles, pneus, gouttières... Les lieux de ponte se situant autour des habitations, dans un rayon de 100 à 150 mètres.
Les symptômes de la dengue s’apparentent à ceux de la grippe, du chikungunya ou du zika : forte fièvre, frissons, douleurs articulaires.
60 cas de leptospirose ont été enregistrés l’an dernière, mais pas de décès. Une situation similaire aux années précédentes, où il n’y avait pas de forts épisodes pluvieux. La majorité des cas concernant des particuliers.
Avec les fortes pluies, le lessivage des sols, les bassins, eaux boueuses, près des rivière... les conditions sont réunies pour l’augmentation des cas, la présence des rats va contaminer l’environnement. En cas de coupure, petite blessure, la bactérie va proliférer.
Il faut éviter de se baigner dans les bassins et rivières quand l’eau est trouble, et éviter de marcher pied nu ou en savates près des berges.
Après Bejisa, le nombre de cas a fortement augmenté, lorsque les personnes ont nettoyé leur jardin, sans protection. La situation peut se reproduire : il faut donc privilégier les bottes, chaussures fermées pantalons et mettre des gants.
En cas de coupure, lorsque les mains sont en contact avec la terre, nettoyer la plaie avec eau claire, désinfecter. Si une forte fièvre ou des douleurs musculaires apparaissent quelques jours après, ne pas hésiter à consulter son médecin.