Directeur de la Veille et Sécurité Sanitaire de l’ARS Océan Indien, le docteur François Chieze est l’invité du 12h30 d’Antenne Réunion. Il évoque l’épidémie de peste à Madagascar, et s’il existe un risque pour La Réunion.
À Madagascar, le constat est dramatique : 24 personnes sont décédées de l’épidémie de peste qui sévit depuis un mois dans la Grande Île.
Selon le Ministère de la Santé, la peste est aux portes de La Réunion. Une actualité développée avec l’invité sur le plateau d’Antenne Réunion, François Chieze.
Avec les nombreuses liaisons entre La Réunion et Madagascar cette épidémie de peste peut-elle arriver chez nous ?
Le directeur de la veille et de la sécurité sanitaire à l’Agence régionale de santé se veut rassurant.
"La peste est endémique à Madagascar. Depuis de très nombreuses années, il y a des épidémies de peste à la même période, du mois d’août à février/mars chaque année.
Depuis plus d’une trentaine d’années, il n’y a jamais eu d’importation de cas de peste à La Réunion, ni même sur le territoire français.
"Les formes de peste décrites dans la Grande Île sont pulmonaires. Elles sont contagieuses entre les êtres humains. C’est inquiétant car avec un rapprochement, on peut être contaminé, même si c’est assez rare", poursuit François Chieze.
"À l’aéroport, on donne toutes les instructions aux personnels navigants et services sanitaires aux frontières, pour des personnes éventuelles qui arriveraient par avion."
"La peste pulmonaire évolue entre trois heures et deux jours. Elle existe sur les hauts plateaux de Madagascar. Le temps qu’une personne arrive sur un aéroport, prenne un aéronef ou un bateau, les symptômes se seront déclarés. Avec des symptômes bruyants : la personne est en détresse respiratoire, va avoir des expectorations rosées et une fièvre importante."
"L’ARS, avec les contrôles sanitaires aux frontières, donne ces informations. C’est important de les donner aux compagnies aériennes en lien avec Madagascar."
"S’il y a des soupçons, on met en isolement la personne. On va lui mettre un masque, aux passagers, au commandant de bord et aux personnels de navigation. Il faudra ensuite confirmer, en lien avec l’ARS s’il s’agit d’un cas avéré de peste ou pas."
Les perquisitions au laboratoire Merck le fabriquant du Levothyrox. Une enquête préliminaire est ouverte pour " tromperie aggravée, atteintes involontaire à l’intégrité physique et mise en danger de la vie d’autrui".
"Je n’ai pas à m’exprimer là-dessus. La ministre de la Santé était encore dans l’île il y a peu de temps. Agnès Buzyn sera amenée à s’exprimer sur ce sujet. La population sera informée de tout."