Une des promesses du candidat Macron était la mise en place d’une simple amende pour réprimer l’usage de drogue. Cette volonté du gouvernement, le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, l’a rappelé. La mesure pourrait être mise en place d’ici à la fin de l’année.
Une contravention immédiate plutôt que la prison, pour usage et détention de cannabis. Ce sera bientôt possible. Une mesure qui fait réagir consommateurs réguliers ou occasionnels de zamal. Pour beaucoup, cette sorte de dépénalisation cachée n’est pas encore suffisante.
"Tout le monde fume"
"Pourquoi avoir une amende pour un joint ? Tout le monde fume, et il y a des choses pour avoir une amende plus importante que ça. Mais les forces de l’ordre ne font rien."
"La clope lé aussi dangereux, zot i vende, donc mi comprend pas pourquoi le zamal i seré pas aussi légal aussi."
"S’il agresse quelqu’un, lé normal que li passe au tribunal. Mais si li fum un petit joint, ou arrêt à li lé interdit par la loi, ou met un ti l’amende."
Cilaos : 300 pieds de zamal saisis par les gendarmes
Jusqu’à un an de prison et 3 750 euros d’amende
Mais de là à légaliser le cannabis, beaucoup de chemin reste à faire. Avant tout, le gouvernement souhaite désengorger les tribunaux. Car aujourd’hui, le consommateur de cannabis risque jusqu’à un an de prison et 3 750 euros d’amende.
Le gouvernement s’est aussi rendu compte de l’inefficacité de la peine. Elle est très rarement appliquée.
Une mesure attendue avant la fin de l’année
"Le problème aujourd’hui, c’est que quelqu’un qui est arrêté pour trafic de stupéfiant et il ne se passe rien. Il revient dans son quartier et recommence. Une mesure devrait être mise en place dans les 3 à 4 mois qui viennent", révélait le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, sur BFM TV.
Une mesure qui devrait être mise en place avant la fin de l’année. Peut-être un premier pas avant une véritable dépénalisation du cannabis.