Nos enfants sont contaminés par des perturbateurs endocriniens. Les professionnels de la santé tirent la sonnette d’alarme sur cette situation préoccupante. Une nouvelle étude publiée ce jeudi et menée par 60 millions de consommateurs, évoque la présence de perturbateurs endocriniens dans les cheveux d’enfants. On retrouve en moyenne 34 substances dans l’organisme des petits.
Bisphénol A, ou encore pesticides, des traces de plusieurs perturbateurs endocriniens ont été retrouvés dans les cheveux d’enfants de 10 à 15 ans. C’est ce que révèle une étude menée par 60 millions de consommateurs, mettant en garde autorités et consommateurs. Le docteur Marie-Claude Galland, médecin pharmacologue, fait le point.
"C’est quelque chose qui perturbe les glandes endocrines, c’est-à-dire celles qui dirigent par exemple les ovaires, les testicules, le pancréas... Ils perturbent soit leur fonctionnement, leur production et la manière dont ils réagissent, soit ils prennent leur place ou les remplacent", nous explique Marie-Claude Galland.
Il y a de plus en plus de produits utilisés actuellement : on est passé de 1 million à 400 millions de produits différents, utilisés en quelques décennies.
"Malheureusement, il y en a partout, dans l’air, dans ce que l’on mange, ce que l’on boit, vraiment tout ! On boit ce que l’on respire ce n’est pas étonnant que les enfants aient des résidus dans leurs cheveux", confirme t-elle.
Cela concerne tout le monde, et il est évident que c’est plus important chez les enfants. Ces perturbateurs endocriniens ont un véritable impact sur la santé de nos enfants.
"Elle commence à l’époque où les organes se forment. Il peut y avoir des malformations, des grossesses précoces. Le plus important reste de savoir que ces malformations peuvent se transmettre sur les générations futures."
Ces perturbateurs endocriniens ont également des impacts forts sur la croissance des enfants.
"Il peut y avoir des pubertés précoces, autant chez les filles que chez les garçons.", conclue Marie-Claude Galland.
Une baisse de la fertilité est aussi observée, soit 50 % de moins du nombre de spermatozoïdes et les cancers se développent plus rapidement. Ces perturbateurs peuvent engendrer d’autres maladies telles que l’obésité, le diabète, qui sont très importants à La Réunion.