Le paquet de cigarettes neutre est en vente depuis quelques semaines à La Réunion. Objectif : inciter les fumeurs à arrêter et les jeunes à ne pas commencer. Quelques fumeurs et non fumeurs sont sceptiques sur son efficacité.
Ils sont désormais entre les mains de la quasi totalité des fumeurs. Les paquets neutres de cigarettes remplacent les anciens paquets où les marques étaient fortement visibles.
Mais, pour ces jeunes fumeurs, le changement de visuel n’a pas vraiment modifié leur comportement.
"Moi je trouve que ça ne change pas vraiment. C’est juste un paquet de clopes. Après, ce n’est pas juste parce qu’ils vont changer les dessins dessus que ça va nous empêcher de fumer. S’ils veulent vraiment nous en empêcher, il faut complètement augmenter le prix".
Cet autre fumeur est du même avis : "Ça n’a pas changé grand chose. Je fume toujours autant, mais je pense que ça sensibilise les gens, parce que les images dessus sont très moches".
Dans cette station-service, les paquets neutres représentent la majorité des cigarettes vendues, ce nouvel emballage vise à rendre la cigarette moins attractive. Stéphane Ramin, caissier, ne remarque lui aucune diminution des ventes.
"L’objectif n’est pas atteint, parce que la vente de cigarettes est toujours aussi élevée".
Que faut-il donc faire pour arrêter ? Comment cette mesure peut-elle inciter à stopper la cigarette ? Ces jeunes fumeurs ont leur avis sur la question.
"Augmenter les prix, comme en Australie, le paquet est à 20 dollars, et il y a beaucoup moins de fumeurs là-bas", propose une fumeuse. Pour un jeune, le choix d’arrêter doit venir du fumeur lui-même. "Si les fumeurs veulent arrêter, ils le décident. S’ils ne veulent pas, ils font ce qu’ils veulent".
Les associations de lutte contre les addictions n’ont pas encore de bilan précis, quelques semaines après l’arrivée des paquets neutres. Chaque année en France, 200 000 jeunes se laissent tenter par la cigarette. Une chose est sûre, dans cette station-service, il n’y aura plus aucun emballage de marque à partir du 1er janvier 2017.