Le préfet Dominique Sorain et François Maury, directeur général de l’Agence régionale de Santé Océan Indien (ARS OI), ont présenté ce matin un plan d’action visant à améliorer la qualité de l’eau du robinet à La Réunion. Un budget de 100 millions sur trois ans a été annoncé.
Le plan d’action visant à améliorer la qualité de l’eau du robinet à La Réunion a, dans un premier temps, été présenté par le préfet Dominique Sorain et François Maury, directeur général de l’Agence régionale de Santé Océan Indien (ARS OI), aux communes, ce mercredi 22 juin, à la préfecture.
"À La Réunion, plus de la moitié des abonnés (57 %) sont alimentés par des eaux subissant un traitement de potabilisation insuffisant" indique la préfecture.
En clair, plus d’un Réunionnais sur deux reçoit, plusieurs jours par an à son robinet, une eau insuffisamment traitée. Notamment en cas de cyclones.
Une enveloppe de 100 millions d’euros
Au total, environ 100 millions d’euros d’aides financières sur trois ans seront consacrés à équiper les réseaux prioritaires avec des usines de potabilisation.
40 000 Réunionnais reçoivent au quotidien une eau impropre à la consommation
Selon les chiffres communiqués par l’ARS OI, 5 % des Réunionnais (environ 40 000 personnes) qui reçoivent, tout au long de l’année, une eau pas du tout conforme. Ce sont surtout des personnes habitant majoritairement dans l’Est (Bras-Panon, Sainte-Suzanne, Saint-André, Cilaos...).
3 fois plus de gastro-entérite qu’en Métropole
L’Agence de mettre en avant le fait qu’il y a 3 fois plus de cas de gastro-entérite à La Réunion par rapport à la Métropole. Même s’il n’y a pas encore encore eu de lien clairement établi.
Maîtriser la qualité de l’eau du robinet est un objectif prioritaire pour améliorer l’état de santé de la population et s’inscrit dans le Contrat de Plan État Région 2015 – 2020, volet "Infrastructures et services collectifs de base".
Pour accéder aux données relatives à la qualité de l’eau distribuée à La Réunion, un site Internet a été lancé.
Présence possible de parasites intestinaux dans l’eau
Pour les communes ou secteurs concernées par un risque microbiologique avéré (drapeau rouge), le site sur la qualité de l’eau est explicite :
"Des parasites intestinaux, Giardia et/ou Cryptosporidium, ont été détectés sur la ressource alimentant ce réseau, et sont susceptibles d’être présents, de manière occasionnelle, dans les eaux mises en distribution."