Face à la progression constante du nombre de nouveaux cas autochtones de dengue identifiés à La Réunion, l’Agence Régionale de la Santé - Océan Indien (ARS OI) a décidé de faire passer depuis trois jours l’île au niveau d’alerte 2B. Un dernier stade qui présage l’inéluctabilité de l’épidémie.
Le spectre de l’épidémie de dengue
Depuis le lundi 2 mai, La Réunion est passée au niveau 2B du dispositif Orsec : "Intensification de la circulation virale autochtone et risque d’évolution vers une épidémie". La raison qui a motivé la décision de l’Agence Régionale de la Santé - Océan Indien (ARS OI) est l’intensification de la propagation du virus de la dengue.
Deux communes sont particulièrement touchées : St-Louis et St-Leu
À Saint-Leu : 62 nouveaux cas autochtone de dengue ont été signalés depuis le 25 avril dernier. Face à cette augmentation, le maire de la commune, Thierry Robert, a tenu à présenter un plan pour stopper la progression du virus.
À Saint-Louis : au cours de ces 2 dernières semaines, plus de 32 cas de dengue ont été identifiés dans les quartiers de Bois de Nèfles cocos.
D’autres nouveaux cas autochtones de dengue continuent également d’être identifiés à Saint-Joseph, au Tampon et à Saint-Pierre.
Devant l’ampleur de la circulation du virus de la dengue, qui progresse à un rythme soutenu depuis le début du mois d’avril, l’ARS OI présente aujourd’hui l’évolution de la situation épidémiologique dans l’île, ainsi que le dispositif déployé par les équipes de l’Agence, en lien avec la préfecture et l’ensemble des acteurs concernés.
Recommandations à la population
Lutter contre le vecteur de la maladie. Il n’existe ni vaccin ni traitement spécifique contre le virus. La prévention de la dengue et du chikungunya passe donc par la lutte contre son vecteur, à savoir le moustique Aedes albopictus.
L’ARS-OI (Agence Régionale de la Santé - Océan Indien ) souligne que "le moyen le plus efficace pour combattre ce moustique est d’éliminer ses lieux de ponte (eau stagnante : soucoupes, petits récipients, déchets, réservoirs, vases, pneus, etc.)".
- Se protéger des piqûres par le port de vêtements longs, l’utilisation de répulsifs, de serpentins et de moustiquaires.
- "Consulter son médecin en cas de symptômes (fièvre, courbatures, maux de tête, douleurs articulaires, douleur derrière les yeux, diarrhée, vomissements, perte totale d’appétit, fatigue intense), en lui précisant le pays visité en cas de voyage récent".