Les autorités sanitaires soulignent l’intensification de la circulation de la dengue
à La Réunion. Au total, pas moins de 15 cas autochtones ont été rapportés au cours du mois de février. Après Saint-Joseph, le virus s’est propagé à Saint-Louis, Saint-Leu et un cas reste à confirmer sur la commune de Saint-Pierre.
"Après une période d’accalmie en janvier, la circulation du virus de la dengue s’intensifie avec 15 cas autochtones rapportés au cours du mois de février" annonce l’ARS-OI (Agence Régionale de la Santé - Océan Indien).
Jusqu’alors cantonnée à la commune de Saint-Joseph, cette situation semble s’être propagée dans un quartier de Saint-Leu, un de Saint-Louis, et peut-être un de Saint-Pierre.
La circulation du virus reste modérée selon l’ARS-OI mais son extension géographique sur l’île nécessite "la plus grande vigilance et la mobilisation de tous pour limiter les risques de propagation de la maladie".
L’ARS Océan Indien engage donc l’ensemble de la population et particulièrement celle des communes concernées, à "se protéger et à lutter contre les moustiques".
Situation épidémiologique
Au cours du mois de février, "15 nouveaux cas de dengue ont été identifiés à la Réunion, portant à 32 le nombre total de cas depuis l’apparition du virus en novembre dernier".
Ces cas sont tous autochtones, c’est-à-dire qu’ils ont été contractés à La Réunion et non à l’occasion de voyages, ce qui confirme la circulation du virus sur le territoire. Parmi ces nouveaux cas, "5 sont apparus dans le foyer initial de Saint-Joseph, confirmant le maintien de la circulation du virus dans cette zone".
Par contre, "les autres cas sont apparus dans d’autres communes, signifiant que le virus s’est probablement propagé à d’autres secteurs, suite aux déplacements de personnes qui se seraient initialement contaminées à Saint-Joseph. Ainsi, deux nouveaux foyers de circulation du virus sont apparus, à Saint-Leu et à Saint-Louis, et le démarrage d’une circulation à Saint-Pierre est également envisagé".
L’ARS-OI précise que cette situation se limite pour l’instant à quelques cas dans chacune des zones concernées, mais le risque d’intensification du phénomène dans les prochaines semaines est réel, compte tenu des conditions météorologiques actuellement très favorables à la prolifération des moustiques vecteurs.
Aussi, l’ARS OI maintient le niveau 2A du dispositif ORSEC de lutte contre la dengue et le chikungunya : « Identification d’une circulation virale modérée autochtone - apparition d’un ou plusieurs regroupements de cas ou de plusieurs cas sporadiques. »
Intensification de la circulation de la dengue à La Réunion
Une mobilisation collective indispensable
Actuellement, les conditions météorologiques (chaleur et fortes pluies) sont particulièrement propices au développement des moustiques, vecteurs de la dengue. L’apparition de plusieurs foyers de circulation du virus dans l’île représente une situation à risque, qui nécessite une mobilisation de tous pour éviter tout démarrage d’une situation épidémique.
Des gestes simples à adopter
Le moustique tigre ou Aedes albopictus, pond dans de petites collections d’eau stagnante, souvent créées par l’Homme autour de son habitation.
Pour être pleinement efficaces, les actions menées par le service de lutte anti -vectorielle de l’ARS OI et de ses partenaires doivent être dans la mise en oeuvre des mesures de prévention. Ces recommandations s’appliquent plus particulièrement, aux habitants des communes concernées et surtout celles vivant dans les quartiers où le virus circule actuellement.
Les gestes simples à mettre en oeuvre au quotidien :
- Eliminer les gîtes larvaires dans son environnement (vider les soucoupes, vérifier l’écoulement des gouttières, respecter les jours de collecte des déchets, vider les petits récipients, …),
- Se protéger des piqûres de moustiques (port de vêtements longs, utilisation de répulsifs et de moustiquaires), y compris quand on est malade pour ne pas contaminer son entourage.
- Consulter rapidement un médecin, en cas d’apparition de fièvre, éventuellement associée à des maux de tête, douleurs musculaires, éruptions cutanées … Cette lutte collective est le moyen le plus efficace pour limiter les risques de propagation de la dengue au sein de la population.