L’ARS fait un point sur la situation de la leptospirose à La Réunion. Entre janvier et mars 2014, la maladie véhiculée par les rongeurs, et notamment les rats, a touché 32 personnes. Un décès est à déplorer.
L’été austral a été propice à la recrudescence des infections par la leptospirose. Entre janvier et mars 2014, 32 cas ont été enregistrés, soit 6 de moins qu’en 2013 à la même période.
"Contrairement aux années précédentes, il n’y a pas eu de pic saisonnier apparent mais les cas sont survenus régulièrement tout au long du trimestre", indique l’ARS dans un point épidémiologique.
Les cas enregistrés sont liés à des travaux de remise en état après le passage du cyclone Bejisa, et à la pratique d’activités de loisir aquatique ou d’activités agricoles.
31 patients ont dû être hospitalisés, dont 6 en réanimation. Un décès est à déplorer.
Une enquête environnementale a été menée chez 30 patients exposés à au moins un facteur de risque. 13 ont pratiqué des activités de loisir en eau douce. 7 contaminations ont été liées à des travaux de remise en état après le passage du cyclone Bejisa et 9 ont pratiqué une activité agricole ou de pleine nature, dont un dans le cadre professionnel. "Parmi les 30 patients, 17 présentaient des blessures, et aucun ne les avait suffisamment protégées durant ses activités", précise l’ARS.
L’agence compare les chiffres de l’année dernière à ceux du premier trimestre 2014 : "En excluant les cas groupés survenus lors d’un triathlon en mars 2013, le nombre de cas au premier trimestre 2014, est semblable à celui de 2013. Toutefois, pour la première fois, une augmentation des cas suivants un cyclone a été clairement mise en évidence et les loisirs aquatiques ont été la première cause de leptospirose au premier trimestre 2014".
La leptospirose se manifeste par des symptômes grippaux. Les complications liées à la maladie peuvent être graves, voire mortelles. La maladie débute après une incubation de 4 à 19 jours, par l’apparition brutale d’une fièvre avec frissons, myalgies, céphalées, troubles digestifs
fréquents puis évolue en septicémie avec atteintes viscérales : hépatique, rénale, méningée, pulmonaire...
L’ARS poursuit ses actions de prévention pour lutter contre la leptospirose, même pendant l’hiver austral. Les bactéries sont en effet coriaces et peuvent survivre plusieurs mois dans un milieu humide et chaud.