Le député-maire de Saint-Leu a demandé à rencontrer le Préfet ce matin. A l’issue de cet entretien, le premier représentant de l’Etat dresse un état de la situation concernant la problématique de l’emploi à la Réunion.
La député-maire de Saint-Leu souhaitait rencontrer le préfet de la Réunion afin de lui demander de modifier un arrêté préfectoral portant sur les contrats, publié il y a deux semaines. Thierry Robert veut réduite la durée des contrats aidés à six mois afin de faire gagner 6000 postes à la Réunion.
A ce sujet, le préfet Jean-Luc Marx a confirmé l’annonce faite lors de la commission de la transparence : "l’arrêté fixant les paramètres des contrats aidés sera modifié dans les prochains jours pour simplifier les conditions de durée, en fixant une durée moyenne de 12 mois, avec une durée minimale de contrats de 6 mois. Le préfet a également rappelé que les contrats pouvaient être portés à 24 mois, voire plus dans certaines conditions notamment pour les personnes âgées de 50 ans et plus".
Agir pour l’emploi - Communiqué de la Préfecture
A sa demande, M. Thierry Robert, député-maire de Saint-Leu, a été reçu aujourd’hui par M. Jean-Luc Marx, préfet de La Réunion, et M. Jean-François Dutertre, directeur des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi de La Réunion (DIECCTE).
Dans la continuité des travaux de la commission de la transparence du 5 février dernier, cette rencontre a été l’occasion d’un échange approfondi sur les politiques de l’emploi à La Réunion.
Le préfet a rappelé l’engagement très significatif du Gouvernement pour l’emploi au travers d’une forte progression des moyens mis à disposition de La Réunion, mobilisables immédiatement.
Sur le secteur non marchand
9 000 contrats aidés non marchands d’une durée moyenne de 12 mois permettant ainsi de mieux prendre en compte le volet qualitatif du parcours d’insertion-formation vers l’emploi, et ce pour un montant de 50 M€ d’autorisations d’engagement de l’Etat.
- Les dotations aux communes au premier semestre sont sensiblement équivalentes au nombre de contrats réalisés en 2012 sur la même période.
A mi-février, sur l’ensemble des contrats, 1 474 étaient prescrits, soit 21 % de l’enveloppe du premier semestre. Par ailleurs, la convention d’objectifs avec le conseil général pour la mobilisation de contrats pour les bénéficiaires du revenu de solidarité active est en cours de finalisation.
- 5 000 emplois d’avenir accessibles dès 2013 pour les jeunes de La Réunion, soit un engagement budgétaire de 113 M€ d’autorisations d’engagement. Ces emplois sont mobilisables également dans le secteur marchand. A ce jour, 104 contrats d’emplois d’avenir ont été signés, 555 sont en cours de signature et 1 000 demandes ont été identifiées comme susceptibles d’aboutir prochainement.
Sur le secteur marchand
Des contrats de générations d’ores et déjà mobilisables dans les entreprises de moins de 50 salariés, sans limitation de volume.
3 205 contrats aidés marchands de droit commun pour un montant de plus de 6 M€ d’autorisation d’engagement.
S’agissant des contrats aidés non marchands, le préfet a indiqué que les moyens alloués permettent un allongement de la durée moyenne des contrats qui était de 6,7 mois en 2012. Cet engagement supplémentaire de l’Etat offre des perspectives d’insertion professionnelle renforcées, notamment en donnant de la visibilité pour la réalisation de formations sur la durée du contrat.
Comme le préfet l’avait indiqué lors de la commission de la transparence du 5 février
dernier, cet objectif de durée est apprécié globalement et non contrat par contrat :
il convient en effet de prendre en compte la spécificité des parcours et des emplois.
Dans ce cadre, il a confirmé l’annonce faite lors de la commission de la transparence : l’arrêté fixant les paramètres des contrats aidés sera modifié dans les prochains jours pour simplifier les conditions de durée, en fixant une durée moyenne de 12 mois, avec une durée minimale de contrats de 6 mois. Le préfet a également rappelé que les contrats pouvaient être portés à 24 mois, voire plus dans certaines conditions notamment pour les personnes âgées de 50 ans et plus.
Le préfet a également indiqué qu’outre cet objectif d’allongement de durée des emplois, il était résolument engagé, avec les services en charge de la gestion de cette politique (DIECCTE et Pôle Emploi), à assurer la bonne consommation des moyens budgétaires mis à sa disposition. S’agissant des communes, et dans le respect de l’objectif global d’un accroissement de la qualité des parcours, il a indiqué que des notifications complémentaires pourront intervenir au cours du premier semestre. Le DIECCTE rencontrera l’association des maires en ce sens dans les prochains jours.