Huguette Bello et Ericka Bareigts ont souhaité se rendre au Conservatoire à rayonnement régional de Saint-Paul ce samedi. Elles ont rencontré des difficultés. La Région dénonce un comportement et des actes de violences indignes de parlementaires.
Les députées Huguette Bello et Ericka Bareigts ont voulu visiter ce samedi matin le bâtiment du Conservatoire à Rayonnement régional de Saint-Paul.
La Région affirme que les députées ont tenté d’entrer dans un espace non accessible au public.
"La collectivité adresse naturellement tout son soutien au gardien qui a subi cette agression dans le cadre des ses fonctions, et dénonce ces comportements agressifs et ce manque de sang-froid indignes de parlementaires. Elle engage immédiatement une action judiciaire à l’encontre des parlementaires des responsables de ces exactions."
Les députées se défendent
La visite avait été annoncée jeudi au cabinet du président de Région. Il a été expliqué aux députées que les étages n’étaient pas accessibles en raison de travaux.
Les députées affirment qu’aucun chantier n’était en cours.
Elles étaient accompagnées d’un représentant de Jean-Hugues Ratenon. Ils ont ensemble appelé à une mobilisation pour que le bâtiment Cimendef reste une médiathèque comme initialement prévu au lieu de devenir un conservatoire régional.
"Aujourd’hui, ce que veut faire croire La Région, à elle d’apporter les preuves qu’Huguette Bello et moi-mêmes étions en train de frapper un vigile, un agent de sécurité. Cela n’est pas vraiment sérieux."
"L’accès à ce bâtiment public nous a été refusé. Aucun représentant de la Région et donc aucun interlocuteur pour échanger avec nous si ce n’est un agent de sécurité qui a essayé de remplir la mission confiée par ses supérieurs à savoir nous interdire d’accéder à la médiathèque. Un certain nombre de personnes attendaient également notre arrivée avec l’objectif de nous intimider.
Nous déplorons que des lieux ouverts au public soient en revanche fermés aux parlementaires.
Au lieu de s’organiser pour répondre aux interrogations de deux parlementaires dans l’exercice de leur mandat et ainsi assurer la transparence qu’exige toute utilisation de l’argent public, la Région Réunion semble privilégier une toute autre démarche. Elle préfère concentrer ses efforts sur une tentative grossière de jeter le discrédit sur notre démarche par le biais d’un communiqué de presse fallacieux.
Ces méthodes de diversion et ces tentatives d’intimidation ne grandissent pas le débat public.
Rappelons que le gaspillage d’argent public lié au refus d’ouvrir cette médiathèque est considérable : plus de 6 millions d’euros pour la démolition elle-même auxquels s’ajoutent les 18 millions d’euros que la Région a déjà déboursés pour devenir propriétaire de la médiathèque Cimendef.
Puisque la Région refuse de présenter à des parlementaires l’état des lieux d’un bâtiment public, nous lui demandons de porter à la connaissance de tous les Réunionnais, dans les meilleurs délais et dans la plus grande transparence, toutes les informations auxquelles ils ont droit sur les coûts de démolition, sur l’état actuel des travaux et sur le sort des livres, étagères, matériel de la médiathèque."