La gestion de Jean-Louis Lagourgue épinglée par la Cour des comptes est débattue au conseil municipal de Sainte-Marie ce jeudi. Le rapport évoque le versement de primes illégales à des agents administratifs. L’opposition monte au créneau. Elle y voit l’explication à la hausse notamment des impôts locaux en 2016.
En évoquant des versements illégaux de 2,65 millions d’euros sur la période 2011 à 2016, la Chambre régionale des comptes épingle la gestion de la municipalité sainte-marienne. Pour l’opposition, cette situation dure depuis trop longtemps.
"Des irrégularités dans l’attribution de primes, avec des montants considérables. On parle ici de trop perçu de 110 000, 105 000, 118 000 euros. Il ne s’agit pas de dizaines ou de centaines d’euros qui auraient été trop perçus par certains petits employés. Il s’agit des plus hauts cadres de l’administration qui ont structuré un système permettant à certains de puiser dans les caisses de la commune et de s’enrichir", dénonce Céline Citouze, élue de l’opposition.
Les magistrats financiers pointent du doigt un système clientéliste avec les cadres et agents communaux. Jean-Louis lagourgue, parti siéger au Sénat, c’est aujourd’hui Richard Nirlo qui hérite du dossier. Primes, départs à la retraite, indemnités de pouvoir d’achat...
Le nouveau maire affirme mettre un terme à certaines pratiques. Il compte mettre en place les 16 recommandations de la Chambre. "Je compte mettre en oeuvre toutes les recommandations de la Chambre régionale des comptes. Mais je prendrais soin d’avoir une expertise juridique. Car je crois savoir qu’il risque d’y avoir beaucoup de contentieux par rapport à ces recommandations."
Contrairement aux prévisions de la Chambre régionale des comptes, les élus de Sainte-Marie estiment que malgré la situation difficile, la trajectoire financière est anticipée et maîtrisée. Quant à l’opposition, elle espère que le préfet ou une autre autorité prenne en main le dossier.